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Le vol à l'étalage en hausse au Québec à cause de l'inflation
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Le vol à l'étalage en hausse au Québec à cause de l'inflation

« Les gens volent plus de produits de base comme de la bouffe ou des vêtements chauds »

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Alors que les prix ont explosé sur de nombreux produits, de plus en plus de Québécois forcés de se serrer la ceinture n'hésitent même plus à commettre des vols afin de ne pas avoir à payer pour leurs articles, rapporte TVA Nouvelles

Qu'il s'agisse de tuques, de jouets et de produits de première nécessité, les commerces ont subi des vols d'une valeur de plus de 1,8 milliard de dollars en 2023, soit une augmentation de 15 % par rapport à l'année précédente. 

« Avec l’inflation et la crise des taux d’intérêt, les gens volent plus de produits de base comme de la bouffe ou des vêtements chauds », estime Damien Silès, du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), en entrevue avec TVA Nouvelles. 

Le vol à l'étalage en hausse au Québec à cause de l'inflation
Damien Silès / Crédit photo: Capture d'écran photo LinkedIn

Chaque magasin québécois a ainsi subi en moyenne 50 000 $ de vols à l'étalage en 2023. Ces données ont été recueillies lors d'un sondage d'AppEco. Ce sont 12 détaillants, qui comptent pour 9 000 emplois dans la province, qui y ont participé.

D'ailleurs, la police a deux fois plus de dossiers pour vols à l'étalage depuis deux ans, selon les données de la Sûreté du Québec (SQ) fournies au Journal de Montréal. 

« On s’entend, c’est des dossiers rares. Si on pogne quelqu’un avec un truc à 5 $ dans les poches, on lui demande de sortir, on n’appelle pas la police », précise le commerçant Dominique Bélanger, qui possède une quincaillerie RONA sur la rue Masson, à Montréal, en entrevue au quotidien montréalais. 

« On est de taille humaine. Le service de qualité est aussi le meilleur outil de prévention contre le vol », ajoute-t-il. 

Le vol à l'étalage en hausse au Québec à cause de l'inflation
Crédit photo: Adobe Stock

Il n'est pas le seul à observer une hausse des vols. C'est également le cas au magasin de plein air Latulippe, à Québec. Selon son président, François Latulippe, ce sont les vêtements essentiels pour l'hiver qui se font le plus voler. 

« Ça nous arrive de retrouver une vieille paire de bottes dans une boîte neuve », observe-t-il en entrevue au Journal de Montréal. 

Afin d'éviter de se « dépeindre en victime », il a plutôt décidé de collaborer avec des organismes communautaires et de faire don d'articles d'hiver pour les moins nantis.