Les Bourses chutent alors que les métaux et le pétrole flambent
La guerre en Ukraine perturbe complètement l'économie.
Mon Fric
Au moment où les Bourses chutaient, lundi, le prix du pétrole et des métaux continuait sa hausse, rapporte l'Agence France-Presse (AFP).
Le prix du baril de Brent de la mère du Nord atteignait presque 140 dollars dimanche soir. Un prix qui s'approche de son record daté de juillet 2008 et qui était de 147,50 $.
Les Bourses de Paris, Milan, Londres et Francfort avaient déjà chuté vendredi, et ont ouvert au rouge le début de la semaine.
La situation n'est pas visible qu'en Europe. La Bourse de Tokyo a atteint son plus bas niveau depuis novembre 2020 et celles de Shanghai et Hong Kong ont aussi baissé.
Des métaux plus chers
Contrairement aux Bourses, les métaux comme l'or ont connu une forte hausse. Ainsi, l'or se vendait plus de 2 000 $ l'once, soit un record depuis août 2020.
Mais l'or n'est pas le seul métal à voir son prix augmenter. L'aluminium a fracassé un record, se vendant plus de 4 000 $ la tonne. C'est également le cas pour le cuivre, qui se vend désormais à 10 845 $ la tonne.
« À moins d’une fin des hostilités, il n’y a pas grand-chose à l’horizon pour ralentir » la hausse des prix du pétrole, selon une note de la National Australia Bank parue lundi.
« La hausse prolongée des prix du pétrole et des matières premières va probablement amener les économies européennes à rationner la consommation et va peser sur la reprise économique et les bénéfices des entreprises en 2022 », ajoute Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote, dans des propos repris par l'AFP.
Et ce qui est inquiétant, c'est la mise en garde du Fonds monétaire international (FMI, qui prédit que les conséquences économiques seront « dévastatrices » à travers le monde si le conflit en Ukraine venait à escalader.
Les sanctions imposées à la Russie « auront aussi un impact substantiel sur l’économie mondiale et les marchés financiers, avec des effets collatéraux pour d’autres pays », ajoute le FMI.
« Alors que les perspectives de croissance économique se sont assombries, le tableau de l’inflation est encore pire, car les prix de l’énergie et des matières premières agricoles ont grimpé en flèche depuis le début de l’année, et ce cocktail toxique pose un énorme problème aux banques centrales », croit Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, en entrevue avec l'AFP.