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Les clients vont se voir refiler une partie de la hausse du salaire minimum.
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Les clients vont se voir refiler une partie de la hausse du salaire minimum.

Ça va vous coûter plus cher.

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Les producteurs de fruits de l'Île d'Orléans s'inquiètent des conséquences qu'aura la hausse du salaire minimum, qui grimpera d'un dollar pour s'établir à 15,25 $ l'heure dès le 1er mai. Le salaire de leurs employés représente jusqu'à la moitié de leurs coûts de production, rapporte TVA Nouvelles

« On ne peut pas être vraiment contre l’augmentation du salaire minimum. Mais ça va nous donner un petit coup dans le budget et il va falloir calculer nos coûts de production pour être capables de survivre à ça », craint François Blouin, horticulteur et président de l'Union des producteurs agricoles (UPA) de l’île d'Orléans, en entrevue avec TVA Nouvelles. 

« Ç’a un impact quand même majeur, une hausse d'un dollar. Pour les entreprises, on s’entend que c’est direct dans nos poches » a ajouté de son côté Jean-Julien Plante, de la Ferme Jean-Pierre Plante, également en entrevue avec la chaîne de télévision appartenant à Québecor.

Beaucoup de ces cultivateurs dépensent déjà beaucoup d'argent afin d'embaucher des employés étrangers. À sa ferme, François Blouin a d'ailleurs 45 employés guatémaltèques durant la haute saison. Cette année, il lui en coûtera environ 100 000 $ de plus avec la hausse du salaire minimum. Et il risque donc de refiler une partie de cette augmentation à ses clients.

« C’est un cercle vicieux un petit peu. Les salaires vont augmenter, le coût de la vie augmente. Nous, on travaille dans l’alimentation, donc, ça va faire augmenter nos coûts de production, ça va être vendu un petit peu plus cher chez les grossistes, les grossistes vont les vendre un petit peu plus cher aux consommateurs », dit-il à TVA Nouvelles. 

« Le calcul est quand même simple à faire dans le sens que c’est le consommateur qui va payer de ses poches la différence. Mais, en même temps, on ne veut pas monter les prix de nos produits. On est comme limités. En plus, avec la récession qui plane et tout ça, ce n’est pas tentant de vouloir vendre nos produits plus chers, ils vont rester sur les tablettes, ce n’est pas mieux », ajoute M. Plante.

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