Un Montréalais a déposé une demande d’action collective...
La Presse nous apprenait hier que les grandes chaînes d’épiceries canadiennes font l'objet d'une demande d'action collective pour avoir faussement affiché des produits comme étant locaux.
Un Montréalais vient tout juste de lancer une offensive juridique contre les géants de l’alimentation, ayant constaté qu'une boîte de barres tendres affichée comme étant préparée au Canada provenait plutôt des États-Unis. Et ce n’est pas la première fois qu'un produit prétendument canadien l'induisait en erreur.
La demande d’action collective a été déposée mercredi au palais de justice de Montréal et elle vise plusieurs grandes chaînes d’épicerie accusées de flouer les consommateurs avec un affichage trompeur.
L’illusion du local : une pratique généralisée
Des feuilles d’érable sur les étiquettes, des mentions évoquant le terroir national ou indiquant que le produit est « préparé au Canada »: voilà autant de stratagèmes qui influencent les consommateurs souhaitant soutenir l’économie locale. Pourtant, selon la demande d'action collective, bon nombre de ces produits sont en réalité importés.
Photos à l’appui, les avocats Me Joey Zukran du cabinet LPC Avocats et Me Michael Vathilakis de Renno Vathilakis dénoncent ce qu’ils appellent le « maple-washing », un terme qui illustre l’exploitation abusive des symboles canadiens à des fins commerciales.
« Ce n’est pas juste un ou deux articles dans un magasin, c’est vraiment systémique », confirme Me Zukran. Pour appuyer les allégations du demandeur, des huissiers ont été mandatés pour visiter des succursales à travers le Québec. Ils ont constaté que des dizaines de produits et même des marques maison sont concernés.
Des conséquences financières en jeu
La demande vise toutes les grandes bannières : Loblaw (Maxi, Provigo), Metro (Super C, Adonis), Sobeys (IGA, Marché Bonichoix), Tigre Géant et Walmart Canada. Si le recours est autorisé, toute personne ayant acheté un produit erronément identifié comme canadien dans l’un de ces commerces pourraient être indemnisée.
L’action collective réclame deux choses : la fin immédiate de ces pratiques publicitaires jugées mensongères et une compensation financière pour les consommateurs floués. Le montant demandé n’a pas encore été précisé.
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