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Les grands patrons des épiceries se défendent d'être la cause de la hausse des prix des aliments
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Les grands patrons des épiceries se défendent d'être la cause de la hausse des prix des aliments

« Ce n'est pas notre faute. »

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Les grands patrons des trois grandes chaînes d'épiceries au pays ont affirmé mercredi que leurs profits n'étaient pas derrière les hausses de prix des aliments, rapporte le Journal de Montréal

Les PDG d'Empire (qui possède IGA), Loblaw et Metro ont fait front commun devant le Comité de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes afin de justifier les hausses de prix des aliments. 

 « Se concentrer sur les épiciers ne résoudra pas le problème de l’inflation alimentaire, car nous ne la provoquons pas et n’en profitons pas », a affirmé d'emblée le patron de Metro, Eric La Flèche, en visioconférence. Il souligne d'ailleurs que le profit fait sur les produits alimentaires aurait même diminué en 2022. « Ce sont les faits », dit-il.

« Nous faisons 1 $ de profit sur un panier d’épicerie de 25$ », a de son côté martelé Galen Weston, grand patron de Loblaw. Il conseille d'ailleurs le comité de regarder ailleurs que chez les épiceries pour cerner la cause de la hausse des prix des aliments. 

Finalement, la PDG d'Empire, Michael Medline, a estimé que le gouvernement et les épiciers devaient collaborer afin de venir en aide aux Canadiens, qui sont de plus en plus nombreux à peiner à joindre les deux bouts face à l'inflation galopante et à la hausse des taux d'intérêt. 

« Quand je suis arrivé chez Empire, j’ai été choqué par la façon dont sont traités certains fournisseurs. Il faut plus de transparence », a-t-il poursuivi. 

Les propos de Galen Weston n'ont pas semblé convaincre Jagmeet Singh, chef du Nouveau parti démocratique (NPD), qui était présent sur place.

« Est-ce que 1 M$ de profits excédentaires par jour est raisonnable à vos yeux ? », a-t-il demandé plusieurs fois au PDG de Loblaw.

M. Weston a ensuite affirmé, en montrant son impatience, que ces chiffres étaient faux. Toutefois, ils sont issus d'un rapport de l'automne 2022 publié par le Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie. 

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