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Les locataires ont plus de mal à joindre les deux bouts que les propriétaires, selon la Banque du Canada
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Les locataires ont plus de mal à joindre les deux bouts que les propriétaires, selon la Banque du Canada

« C’est en raison des prix des loyers qui ont augmenté rapidement, mais ce n’est pas seulement à cause de ça »

L. Jolin

Si de nombreux propriétaires en arrachent à la suite de la montée fulgurante des taux d'intérêt depuis 2022, ce sont surtout les locataires qui ont vu leur situation financière se détériorer, rapporte La Presse

C'est ce que conclut le Rapport sur la stabilité financière de la Banque du Canada, publié jeudi. 

Le gouverneur de la banque centrale, Tiff Macklem, estime que c'est notamment en raison de la forte hausse des prix des loyers, mais également en raison de la hausse des taux sur les prêts auto et les prêts à la consommation, en plus du prix du panier d'épicerie. « Les locataires ont généralement des revenus moins élevés que les propriétaires, et ça explique pourquoi les défauts sur les cartes de crédit et les prêts automobiles des ménages sans prêt hypothécaire augmentent et sont revenus à leurs niveaux d’avant la pandémie alors que les défauts parmi les emprunteurs qui ont un prêt hypothécaire sont faibles et stables », dit-il en entrevue avec le quotidien montréalais. 

Les locataires ont plus de mal à joindre les deux bouts que les propriétaires, selon la Banque du Canada
Tiff Macklem / Crédit photo: Capture d'écran vidéo Twitter Banque du Canada

Il constate que le taux de défaut de paiement chez les propriétaires est bas. Il précise que ces derniers se sont ajustés à la situation en baissant leurs dépenses de consommation. « Ce ne serait pas surprenant que le taux de défaut monte dans les deux prochaines années parce que les ménages qui renouvelleront leur hypothèque vont avoir un changement de taux d’intérêt plus grand que ceux qui ont déjà renouvelé », précise-t-il toutefois. 

Concernant une éventuelle baisse de taux d'intérêt, Tiff Macklem a ajouté que « c'est quelque chose qu'on regarde de près ». 

« Le marché anticipe que les taux d’intérêt vont baisser, mais s’il y avait un choc d’inflation et que les taux d’intérêt ne baissaient pas, le problème serait plus sévère. L’économie peut ralentir plus vite et le taux de chômage peut augmenter et le revenu des ménages peut baisser et ça devient plus difficile de payer les hypothèques », dit-il, ajoutant qu'il ne croit pas que les taux d'intérêt retournent au niveau de la pandémie, ni même avant. 

Lisez l'entrevue complète en cliquant ci-dessous :

Source: La Presse