Les producteurs de fraises du Québec aux prises avec un grave problème

Alors que la saison des fraises bat son plein, les producteurs peinent à limiter les pertes en vidant les champs, étant donné le manque de main-d'oeuvre, rapporte Radio-Canada. 

Étant donné les canicules du début de l'été, les fraises sont rapidement arrivées à maturité. « La production de fraises est très spontanée, elle ne sera pas étalée et risque d’arrêter très rapidement », confie le propriétaire de la fraisière du Nord-Est à Sainte-Luce dans le Bas-Saint-Laurent, Ronaldo Bouchard, en entrevue avec Radio-Canada. 

L'homme a beau avoir embauché six travailleurs étrangers pour l'aider, il n'a pas assez de main-d'oeuvre. « On va avoir des pertes, et ça commence déjà », observe-t-il. Ainsi, il pourrait perdre entre 35 et 40 % de sa production. 

M. Bouchard n'est pas le seul dans cette situation. 

À La Fraise du Bic, à Rimouski, on entrevoit également des pertes. « Les gens en autocueillette aident à vider les parcelles, mais c’est insuffisant pour éviter la perte », constate le propriétaire des lieux, Mathieu Chénard, en entrevue avec la chaîne publique. 

Selon lui, c'est l'adoption du projet de loi 19 qui interdit aux jeunes de moins de 14 ans de travailler qui est la source du problème. Lors des étés précédents, M. Chénard accueillait entre 30 et 40 jeunes de 12 à 14 ans par jour. « Cette année, on tombe à 10 à 12 personnes qui viennent cueillir pour nous », évalue-t-il. 

Afin de limiter les pertes, le producteur collabore avec Ellipse Conservation, qui lyophilise les surplus de fraises.  

« C'est une façon de réduire les pertes, mais ça va être moins possible cette année parce qu’on n’a pas les mains pour tout récolter », ajoute M. Chénard.

D'ailleurs, selon l'Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, cette situation est similaire partout au Québec. Avec « 35 % de pertes, c’est le seuil minimum pour les producteurs de fraises et framboises cette année », évalue la directrice générale de l'organisation, Stéphanie Forcier, en entrevue avec Radio-Canada. 

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