Depuis le 1er décembre, les Québécoises travaillent désormais «gratuitement»
Oui, encore cette année !
Mon Fric
Même en 2021, l'équité salariale n'est pas encore acquise au Québec. Selon une nouvelle étude de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS), les femmes de la province gagnent encore en moyenne 8,1 % de moins que les hommes dans leur salaire horaire, rapporte Le Devoir.
Ainsi, en 2020, une Québécoise gagnait un salaire de 26,98 $ l'heure, alors qu'un homme était de son côté payé 29,36 $ l'heure. Ainsi, à partir du 1er décembre à 10 h 26 jusqu'à la fin de l'année, cela signifie qu'étalé sur un an, le salaire des femmes fait en sorte qu'elles travaillent « gratuitement » en comparaison aux hommes, fait savoir l'IRIS.
Mince consolation, l'écart entre le salaire des femmes et celui des hommes était deux fois plus grand en 1997.
« Les choses s’améliorent, mais elles s’améliorent très lentement. Au rythme actuel, si on ne fait rien pour accélérer les choses, cela va prendre 50 ans avant d’atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes », constate Anne Plourde, coautrice de l’étude et chercheuse à l’IRIS, dans des propos repris par Le Devoir.
Chose à souligner, l'écart est encore plus grand en ce qui concerne le revenu annuel moyen étant donné que les femmes sont plus nombreuses à travailler à temps partiel. Ainsi, le revenu total des femmes québécoises était de 39 800 $ alors que celui des hommes était de 52 200 $ en 2019, selon l'étude de l'IRIS.
« Ce qu’on a constaté dans notre étude, c’est que l’écart de rémunération s’observe peu importe la variable étudiée. On ne peut pas expliquer cet écart, par exemple, par le fait que les femmes seraient moins bien éduquées ou qu’elles travailleraient davantage dans un certain type d’emploi. Parce que, pour des niveaux de scolarité équivalents, pour les mêmes statuts d’emploi [permanent ou temporaire] ou pour les mêmes industries, les femmes sont dans tous les cas sous-rémunérées par rapport aux hommes », ajoute-t-elle au quotidien montréalais.
Néanmoins, dans les emplois syndiqués, l'écart entre le salaire des hommes et celui des femmes était presque nul en 2020.
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