Les tarifs douaniers imposés par Donald Trump vont nous rapporter, selon une experte
Ils pourraient avoir un impact positif, croit Nancy Chapadeau.
Une spécialiste en agroalimentaire a dit croire que les tarifs imposés par Donald Trump pourraient finir par rapporter aux Canadiens et aux Canadiennes.
C'est lors d'une entrevue avec Isabelle Maréchal sur les ondes de QUB que la fondatrice de Chapados Expertise Inc., Nancy Chapadeau, a expliqué pourquoi les tarifs de Donald Trump pourraient avoir un impact positif pour les Canadiens et les Canadiennes.
La spécialiste a d'abord félicité les détaillants qui font maintenant la promotion active des produits locaux.
« Moi, j'ai des félicitations à faire au niveau des détaillants parce que de plus en plus, c'est beaucoup plus facile de repérer des produits qui sont du Québec ou du Canada. Donc, on voit très bien un mouvement au niveau des détaillants, les circulaires, les applications de points. On voit "produits d'ici", on voit "fabriqués ici", on voit vraiment des logos, une distinction plus claire pour le consommateur pour acheter vraiment des produits locaux. »
Selon Nancy Chapadeau, cette façon de faire reflète très bien la philosophie des Québécois et des Québécoises.
« Je pense que ça reflète vraiment les valeurs du Québec. Nous, on ne va pas rentrer dans l'intimidation comme Trump fait en ce moment. C'est clair que ça ne fait pas partie de nos valeurs, nous, ici au Québec. Je pense que c'est plus dans la chaleur, dans la promotion des produits locaux, qu'on fait une espèce de boycott, mais indirect. Le boycott des gentils. »
Alors que bien des auditeurs et des auditrices auraient signalé à l'animatrice Isabelle Maréchal que les chaînes d'alimentation ne font pas encore assez la promotion des produits locaux, la spécialiste a invité le public à voir qu'est-ce qui se fait présentement dans les régions.
« Je pense qu'on s'en va vers là. Dans les régions, par exemple, on voit, de mon point de vue, dans l'agroalimentaire aussi, je vois qu'il commence à y avoir des fusions de transformateurs de régions. Les détaillants aussi vont favoriser les producteurs, les transformateurs de leur région. C'est sûr qu'à Montréal, peut-être qu'on observe moins ce phénomène-là, mais à la minute qu'on sort, on va dans les régions, il y a vraiment, tranquillement, pas vite, on voit qu'il commence à y avoir vraiment, pas un boycott, mais favoriser les industries qui sont proches. »
Enfin, la spécialiste en rappelant à la population qu'elle avait aussi un rôle important à jouer dans la promotion et la disponibilité des produits locaux.
« Oui, mais en même temps, si on veut qu'ils travaillent sur le prix, il faut qu'ils soient en mesure de le distribuer à grand volume. Donc, c'est à vous, consommateurs, de demander à votre épicier, moi, je veux la mayonnaise Fabrica du Saguenay. Moi, je veux le fromage de Perron. Je veux le jambon blanc de Charcuterie Perron. Je veux la tourtière qui est fabriquée par Viandomax. Je veux tel produit qui est fabriqué en Gaspésie. Je ne veux pas oublier personne, je ne veux pas fâcher personne, mais les pâtes Capri-Ravioli à Montréal, je veux ces produits-là. Donc, le détaillant, lui, il va falloir qu'il réponde à la demande du consommateur. Si l'industrie est capable de vendre à un grand volume, à une plus grande échelle, oui, il va être en mesure d'avoir un meilleur prix pour vous. »
Voici l'entrevue complète de Nancy Chapadeau avec Isabelle Maréchal:
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