Mario Dumont croit qu'il ne faut pas trop taxer les plus riches
« Il est prouvé que dépassé 50%, ça n’a plus d’allure »
Mon Fric
Mario Dumont a déclaré qu'il y a des limites aux taux qui peuvent être imposés au 1% sans qu’il y ait de conséquences sur l’économie, rapporte TVA Nouvelles.
Alors que certains experts disent s'attendre à ce que les plus riches soient touchés par des augmentations d'impôts lors de l'annonce du budget fédéral qui aura lieu mardi après-midi, Mario Dumont n'est vraiment pas du même avis...
Selon l'analyste politique, des augmentations trop importantes pourraient encourager de grandes entreprises et des investisseurs à quitter le pays: « Il y a un point de rupture. Présentement, les gens qui gagnent ces salaires-là sont imposés à 52% à peu près au Québec. Il est prouvé que dépassé 50%, ça n’a plus d’allure. Tu travailles et [...] tu en donnes plus au gouvernement qu’il t’en reste. »
Mario Dumont a poursuivi en ajoutant: « Quand je dis que c’est un point de rupture, je veux dire que les gens posent des gestes. Ils quittent le Canada, sortent leur argent, déplacent leur argent. En fin de compte ça devient mauvais pour l’économie du Canada parce que s’ils le peuvent, ils vont aller investir ailleurs. »
Selon l'ancien politicien, cette situation donne un aperçu du « drame économique du Canada ». Mario Dumont a précisé: « Les entreprises n’investissent plus. La productivité est en chute libre et la productivité, c’est directement le niveau de vie. La population n’a pas encore capté ce message-là, mais notre niveau de vie est parti en baissant, et ça, c’est une pente glissante. Dans quelques années, s’il n’y a rien qui se passe, notre niveau de vie comparé aux Américains, on ne sera plus dans le même club du tout. Déjà les écarts s’élargissent énormément, mais on sent que ça va s’accélérer parce que les entreprises d’ici n’investissent plus dans la productivité. C’est une situation économique inquiétante. »
Comme l'a fait remarquer l'analyste, il faudra notamment porter une attention particulière aux dépenses du budget: « Ce qu’on entend, c’est que le déficit de l’année budgétaire qui s’amorce ne sera peut-être pas si gigantesque que l’ont laissé entendre toutes les annonces des dernières semaines parce qu’on pourrait avoir engagé des dépenses sur les deux ou trois années budgétaires suivantes. »
Enfin, le commentateur politique a conclu en affirmant: « En d’autres termes, un gouvernement dont les sondages démontrent qu’il a de fortes chances de perdre l’élection engagerait déjà les budgets du prochain gouvernement. Ce sera à surveiller aussi. »