Le premier ministre a pris une grosse décision...
L’été ne sera pas de tout repos pour les ministres fédéraux. En prévision de son tout premier budget à l’automne, le gouvernement de Mark Carney impose une cure d’austérité à son propre cabinet.
Mark Carney veut freiner les dépenses de l’État fédéral et réorienter les fonds publics vers des investissements économiques structurants. C'est d'ailleurs ce qu'on pouvait lire dans une publication partagée par le Premier ministre le 7 juillet sur la plateforme X.com.
Pour y parvenir, Carney demande à ses ministres d'adopter des mesures plus strictes dès cet été et il a nommé Joël Lightbound à titre de ministre de la Transformation du gouvernement afin de l'épauler dans cette opération minceur.
Dans deux lettres signées par le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, et le nouveau président du Conseil du Trésor, Michael Sabia, les ministres sont priés de réduire les dépenses, d'évaluer leurs priorités et de revoir l’organisation interne de leurs ministères.
D’ici 2026, ils devront réduire de 7,5 % de leurs charges d’exploitation, puis 10 % en 2027 et 15 % en 2028.
Un ménage dans les dépenses fédérales
Carney et Champagne imposent une discipline budgétaire inédite dans les dépenses fédérales à l'approche du dépôt du budget prévu cet automne.
Certains experts estiment que le déficit pourrait frôler les 70 milliards cette année et le prochain budget devra donc jongler entre austérité et ambitions.
Le premier budget de Mark Carney devrait marquer la fin d’une ère de déficits sous Justin Trudeau, dont le gouvernement n’a jamais atteint l’équilibre budgétaire en dix ans.
Carney souhaite resserrer les dépenses de fonctionnement à l'interne afin de rediriger les ressources vers des leviers de croissance: infrastructures, productivité, logement, défense. Déjà, des baisses d’impôt pour les particuliers et l’abolition de la TPS sur les premiers achats immobiliers ont été annoncées.
De plus, Ottawa s’est engagé à consacrer 2 % du PIB à la défense dès cette année, avec une cible de 5 % d’ici 2035, soit 150 milliards de dollars par an. Il s'agit d'une hausse spectaculaire des dépenses militaires pour le Canada, dans un climat alourdi par les tensions commerciales avec les États-Unis.
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