Une étude révèle que le marché du travail est plus équitable pour les mères au Québec
Les mères québécoises d’enfants en bas âge gagnent du terrain sur le plan salarial. C'est ce que révèle un document intitulé « Les conditions de travail des parents, Évolution de 2008 à 2023 » qui a été produit par l'Institut de la statistique du Québec.
En 2023, la rémunération horaire des mères d'enfants de moins de 6 ans atteignait en moyenne 34,17 $, en hausse de 59 % par rapport à 2008.
Du côté des pères, la hausse était de 53 % sur la même période, pour un salaire moyen de 38,13 $.
Résultat : l’écart salarial entre les deux groupes s’est resserré. Le Québec affiche aujourd’hui un ratio de rémunération horaire mères/pères de 90 %, contre 82 % en Ontario, 83 % en Alberta et 80 % en Colombie-Britannique. C'est ce qu'on apprend dans le communiqué de presse diffusé aujourd'hui par l'Institut de la statistique du Québec.
Qu'en est-il du télétravail?
Cette observation s’inscrit dans un contexte plus large qui démontre bien l'évolution des conditions de travail ces dernières années.
Les mères québécoises sont nettement plus nombreuses que les pères à exercer un emploi compatible avec le télétravail. En effet, la proportion des mères varie entre 55 % et 62 % selon l’âge des enfants, contre 39 % à 44 % pour les pères.
Cette réalité jumelée à leur plus forte présence dans les secteurs propices au travail à distance facilite la conciliation travail-famille.
Autre particularité des mères québécoises
L'étude indique que la proportion de mères d'enfants âgés de moins de 25 ans dans le secteur public a largement augmenté. En 15 ans, leur représentation est passée de 34 % à 44 %.
Non seulement cette tendance est notée chez les toutes les mères québécoises et ce, peu importe l’âge du plus jeune enfant, mais elle dépasse même celle des femmes sans enfant et reste plus marquée qu’ailleurs au Canada.
Quant au taux de couverture syndicale des mères d’enfants de moins de 6 ans, il a bondi de 41 % à 48 % entre 2008 et 2023, alors qu’il est passé de 40 % à 44 % chez les pères. L'étude précise que les parents québécois sont proportionnellement plus nombreux à être couverts par un syndicat que ceux des autres provinces.
Sur le plan professionnel, près de 72 % des mères de jeunes enfants déclarent avoir des perspectives d’avancement comparables à celles des hommes. Toutefois, elles sont moins nombreuses à juger leur rémunération satisfaisante (59 % chez les mères d'enfants de moins de 6 ans contre 71 % pour les mères d’enfants de 13 à 24 ans).
Enfin, si 52 % d’entre elles disent ressentir du stress lié à la charge émotionnelle au travail, cette pression semble néanmoins moins lourde qu’ailleurs au pays.
Avec des progrès tangibles et des conditions plus favorables à l’équilibre entre vie professionnelle et familiale, le Québec semble tracer une voie plus égalitaire pour les mères sur le marché du travail.
Consultez la publication complète de l'Institut de la statistique du Québec.
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