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«Nous vivons une crise du logement dans la province»
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«Nous vivons une crise du logement dans la province»

La situation n'est pas rose.

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Si François Legault hésite toujours à parler de « crise du logement au Québec », de nombreux groupes venant en aide aux locataires sont catégoriques, rapporte TVA Nouvelles. 

« Nous vivons actuellement une crise du logement dans la province », fait savoir Marion Duval, porte-parole du Regroupement des comités de logement et associations de locataires du Québec, en entrevue à TVA Nouvelles.  

« La crise du logement, elle est double. Il y a une crise du logement en termes de pénurie de logements, mais nous avons aussi une crise du logement en termes d’abordabilité du logement », poursuit-elle.

 Rappelons que le prix moyen d'un appartement à Montréal a connu une hausse de 20 % entre 2015 et 2020. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le prix d'un appartement de deux chambres serait ainsi passé de 760 $ à 915 $ en moyenne. 

À cela s'ajoute la hausse du nombre d'évictions. Une femme qui vit une telle situation a rencontré TVA Nouvelles. La locataire qui est mère monoparentale a dû quitter son appartement pour déménager dans un logement mal adapté à ses besoins. 

« C’est l’enfer. C’est beaucoup de stress et beaucoup de pression sur les épaules. (...) Je n’en reviens pas qu’on peut payer un quatre et demi 1200 $. Je suis une personne seule (avec un enfant). Je n’imagine pas les familles avec beaucoup d’enfants », dénonce-t-elle à TVA Nouvelles. 

Et même si le taux d'inoccupation a grimpé à Montréal à cause de la pandémie, ramenant sur le marché locatif de nombreux appartements qui étaient loués pour du court terme, la différence de prix entre un appartement loué et un autre à louer est énorme : 308 $ en moyenne. 

En sortant de l'île de Montréal, le taux d'inoccupation est même près de 0 % dans certaines régions, comme Chambly et Beloeil. Ainsi, sur la Rive-Sud et la Rive-Nord, le taux d'inoccupation serait d'environ 1,2 %. 

« Pensez-y avant de quitter votre logement », prévient Marco Monzon, directeur général du Comité logement Rive-Sud, en entrevue avec TVA Nouvelles.