Ça ne laisse présager rien de bon pour les voyageurs...
Alors que le syndicat qui représente 10 000 agents de bord d'Air Canada a rejeté la demande d’arbitrage exécutoire demandé par l’employeur, tout porte à croire que les vols d'Air Canada pourraient être suspendus dès samedi.
Le journal La Presse a rapporté les propos de Nathalie Garceau, conseillère en communications pour la composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP): «On a dit non. On veut négocier à la table. On ne veut pas se faire imposer de conditions sur lesquelles les membres ne pourraient pas voter.»
Toujours selon ce qu'a indiqué Mme Garceau, les deux parties n'ont tenu aucune discussion depuis mardi, ce qui laisse présager le pire.
Dans l'éventualité où une grève serait déclenchée samedi, cela impliquerait que tous les appareils arborant la feuille d’érable rouge demeureront au sol.
Un préavis de grève a déjà été transmis par le syndicat à l'employeur, ce qui signifie que les 10 000 agents de bord pourraient débuter la grève à 0 h 58 samedi si les parties ne s’entendent pas d’ici là.
De son côté, Air Canada a transmis un avis de lock-out qui pourrait débuter à 1 h 30 samedi.
Une grève semble de plus en plus inévitable, étant donné que des vols sont progressivement suspendus par Air Canada. Jeudi, des douzaines de vols étaient annulés, tandis que vendredi, Air Canada prévoyait en annuler près de 500.
Les voyageurs seront nombreux à en payer le prix et même si Air Canada assure qu'ils seront remboursés, de nombreuses personnes s'attendent déjà à devoir composer avec un véritable casse-tête.
Rappelons que chaque jour, 130 000 personnes volent avec Air Canada.
Mark Nasr, vice-président général et chef des opérations chez Air Canada, a précisé: «Il est important de garder à l’esprit que nous sommes en pleine saison estivale. Les places disponibles sur les autres compagnies aériennes sont extrêmement limitées.»
Gilles Trudeau, professeur émérite à la faculté de droit de l’Université de Montréal, a souligné que le gouvernement a encore le pouvoir d'intervenir «s’il juge que le conflit dure trop longtemps ou que les impacts sont trop importants».
Enfin, le professeur a ajouté que par le passé, le gouvernement fédéral a demandé l'aide du Conseil canadien des relations industrielles, un tribunal administratif: «Le gouvernement peut adopter une loi de retour au travail. [...] Il y a des précédents. Le gouvernement fédéral est intervenu dans des conflits comme celui de Postes Canada, du port de Montréal, du chemin de fer.»
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