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Québec met la hache dans ses voitures à l'hydrogène
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Québec met la hache dans ses voitures à l'hydrogène

Une facture de plusieurs millions de dollars

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La facture est salée : six millions de dollars. Mais le gouvernement qui avait mis des voitures à hydrogène au « banc d'essai » a décidé de ne plus donner suite à ce projet, rapporte TVA Nouvelles

Le ministère de l'Énergie, qui garde espoir en cette technologie, a confirmé qu'aucun autre investissement ne sera prévu. 

Il s'agit d'un échec pour le gouvernement du Québec, qui a dépensé plusieurs millions de dollars en véhicules légers à hydrogène, alors qu'il n'y a aucune demande pour ces véhicules, selon des experts. 

« C’était prévisible dès le début. On avait des millions à perdre sans réel plan », explique Pierre-Olivier Pineau, professeur de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC, en entrevue avec TVA Nouvelles. 

Rappelons que c'est en 2017 que le ministre libéral des Ressources naturelles, Pierre Moreau, avait créé un « banc d'essai » sur ce type de véhicules. 

Les libéraux souhaitaient produire de l'hydrogène avec des surplus d'hydroélectricité. C'est à ce moment que Transition énergétique Québec (TEQ) a loué 50 Toyota Mirai pour 48 mois. 

La CAQ a ensuite continué à investir dans ce projet pilote afin d'étudier ces voitures en contexte nordique. 

Le contrat s'est terminé le 6 décembre pour le dernier véhicule. 

« Le ministère n’est plus en possession des véhicules », a fait savoir le porte-parole du ministère de l’Énergie et de l’Économie, Jean-Pierre D’Auteuil, dans un courriel à TVA Nouvelles, en précisant qu'aucun autre investissement n'est prévu. 

Toutefois, Québec et Ottawa prévoient dépenser des milliards de dollars en hydrogène. C'est d'ailleurs en Mauricie que le projet sera implanté avec TES Canada. 

Les responsables du banc d'essai ont refusé les demandes d'entrevue de TVA Nouvelles. 

« Ce qui me décourage le plus, c’est [que c’est] comme si le gouvernement se refusait d’apprendre de l’expérience. Ces cinquante Toyota Mirai, on n’a vraiment jamais su où elles étaient, si elles étaient utilisées », ajoute le professeur Pineau. 

Voici un reportage à l'époque où le programme a été lancé: