Québec solidaire veut une commission parlementaire sur la hausse des prix à l'épicerie

La porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, demande la tenue d'une commission parlementaire urgente afin que les élus de l'Assemblée nationale se penchent sur la hausse du prix de l'épicerie.

C'est jeudi qu'une lettre a été transmise au président de la Commission de l'économie et du travail afin de convoquer sans délai une séance de travail.

Dans un communiqué qui a été diffusé vendredi, Ruba Ghazal a expliqué: «Les familles sont à bout de souffle. Je parle à des gens qui travaillent à temps plein qui peinent déjà à payer leur épicerie, qui va augmenter de 1000$ l'an prochain.»

La porte-parole de Québec solidaire a ajouté: «Pendant que les prix grimpent, les grandes bannières engrangent des profits colossaux. Ça ne peut plus continuer. C'est notre responsabilité en tant qu'élus de s'assurer que les grandes bannières d'épicerie jouent selon les règles du jeu, et de trouver des solutions pour protéger le portefeuille des familles.»

Une récente étude de l'Université Dalhousie a révélé qu'une famille type devra débourser près de 1000 $ de plus en 2026.

Alors que l'insécurité s'étend à la classe moyenne, touchant désormais un Québécois sur cinq, les prix à l'épicerie augmentent deux fois plus vite que l'inflation .

Parmi les points qui seront étudiés dans l'éventualité où la commission acceptait de se saisir de ce mandat d'initiative, on y retrouve: les principaux détaillants alimentaires ;

• les principaux détaillants alimentaires ;
• des économistes spécialisés en concurrence ;
• des experts en droit de la consommation ;
• l'Office de la protection du consommateur ;
• des groupes de lutte à la pauvreté et à l'insécurité alimentaire ;
• ainsi que toute organisation jugée pertinente par la Commission.

Ruba Ghazal a précisé dans le communiqué de Québec solidaire: «Je suis convaincue que le gouvernement du Québec peut aider la classe moyenne en faisant baisser le prix du panier d'épicerie. Quand on sait que les grandes bannières Sobeys, Loblaws et Métro ont engrangé 4,3 milliards de $ de profits cette année, on est en droit de se poser des questions. Surtout quand on sait que les marges de profits des épiceries ont doublé depuis la pandémie et qu'à cela s'ajoutent les révélations récentes de pratiques commerciales illégales comme celles du 'cartel du pain' ou encore des 'faux rabais'. J'espère que la CAQ va accepter ma main tendue et convoquer cette commission parlementaire nécessaire pour protéger le portefeuille des familles.»

Plus tôt cette semaine, Québec solidaire a proposé que le gouvernement du Québec plafonne à 2% les marges de profit des grandes bannières. Selon Québec solidaire, une telle mesure permettrait ainsi aux familles d'économiser l'équivalent d'une épicerie complète par année, soit 225$ en moyenne.

Signalons enfin qu'une lettre a été envoyée à l'Office de protection du consommateur mercredi par la députée solidaire Alejandra Zaga Mendez afin de demander à l'organisme d'enquêter sur les «faux rabais».