L'entreprise d'Elon Musk traverse une sacrée tempête chez nous...
Tesla connaît une période difficile depuis quelques mois un peu partout à travers le monde. Le constructeur de véhicules électriques traverse aussi une tempête au Québec et rien n’indique qu’elle s’apaisera de sitôt.
Dans un article du journal Le Devoir, on apprend qu'au deuxième trimestre de 2025, seulement 532 véhicules Tesla ont été immatriculés au Québec.
Il s'agit d'une importante baisse de 89 % comparativement à la même période en 2024, selon la SAAQ. Et ce recul est d’autant plus frappant puisque le nombre de véhicules électriques sur les routes québécoises a pourtant augmenté depuis.
C’est la deuxième chute la plus marquée pour Tesla au Québec depuis son arrivée sur le marché en 2015. Cette baisse des ventes est le reflet d'un malaise mondial autour de la marque. Selon le rapport de juillet de l’Electric Vehicle Intelligence Report cité par Le Devoir, 48 % des Américains expriment désormais une méfiance envers Tesla. La méfiance de la population américaine a donc atteint un niveau sans précédent.
En entrevue avec TVA Nouvelles, le chroniqueur du Guide de l’auto Louis-Philippe Dubé a expliqué que malgré la « longueur d'avance » des véhicules Tesla à certains égards (moteur, batterie, conditionnement), le contexte politique et la guerre économique plombent l’image de l'entreprise dirigée par Elon Musk.
Une tempête qui a plusieurs causes
L’association d’Elon Musk à Donald Trump et ses débordements médiatiques ont nui au constructeur automobile.
L’annulation de crédits d’impôt fédéraux par l’administration Trump est également un coup dur pour Tesla et « pourrait coûter un milliard de dollars en bénéfices annuels à la compagnie d’Elon Musk, selon plusieurs analystes », peut-on lire dans Le Devoir.
Le Canada a pour sa part imposé une surtaxe de 100 % sur les véhicules fabriqués en Chine, affectant directement les modèles 3 et Y qui sont des piliers des ventes de Tesla.
Par ailleurs, Louis-Philippe Dubé évoque « une compétition féroce avec les autres constructeurs qui apportent des véhicules de plus en plus compétitifs ».
Tesla n’est pas encore sortie de la tourmente
Dubé est d'avis que l'entreprise n’a d’autre choix que de se réinventer. Tesla déjà promis un modèle plus abordable et développera également des taxis autonomes. Le chroniqueur croit aussi que Tesla pourrait devoir revoir l’organisation de ses usines pour se distancer de la production en sol chinois.
Pour Dubé, la marque n’a pas dit son dernier mot, mais la pente sera longue à remonter : « la tempête n'est pas finie pour Tesla pour les prochaines années ».
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