Seriez-vous capables de joindre les deux bouts avec 18 000 $ par année ?
La question se pose.
Mon Fric
Seriez-vous capables de vivre avec seulement 18 000 $ par année dans vos poches ? C'est la question que pose Pierre Lynch, le président national de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, dans une lettre d'opinion au Journal de Montréal.
Il souligne que c'est justement avec ce montant que des milliers d'aînés doivent subvenir à leurs besoins. Et que la situation n'est pas abordée par les médias ou les gouvernements.
« Depuis le début de la campagne fédérale, les chefs débattent environnement, santé, culture, finances publiques, affaires autochtones et étrangères, mais bien peu des conditions de vie des personnes aînées. Ce sujet, pourtant d’une importance capitale, est pratiquement absent du débat public », écrit M. Lynch, en soulignant qu'il est « absurde », alors que le Canada se relève peu à peu de la pandémie, qu'un tel sujet n'ait pas fait surface dans les débats électoraux.
Il souligne d'ailleurs que les abus et la négligence envers les aînés remontent à bien avant la crise sanitaire. « Plusieurs milliers de personnes aînées, au Québec et au Canada, vivent une vulnérabilité économique et sociale dont on ne parle pas », déplore-t-il.
Pour illustrer son point, il cite d'ailleurs quelques chiffres. Ainsi, plus du tiers des quelque 25 500 membres de l'Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées reçoivent annuellement moins de 18 000 $. Mais, d'après l'IRIS, il en coûte 28 000 $ par année pour un Québécois qui désire vivre décemment. « C'est inacceptable », se désole M. Lynch.
Il ajoute que, si les politiciens brandissent les crédits d'impôt offerts pour l'achat de médicaments ou pour recevoir l'aide d'aidants naturels, ils ne disent toutefois pas que ces mêmes crédits ne sont pas remboursables. Ainsi, les personnes plus vulnérables sont loin d'en bénéficier.
« Après avoir travaillé à bâtir la société dans laquelle nous vivons, c’est ainsi que nous remercions nos aînés? En leur offrant des mesures qui ne leur permettent même pas de vivre dans la dignité? », soulève M. Lynch.
Il réclame maintenant des mesures concrètes en soutien aux personnes aînées, spécialement les plus vulnérables. « Parce que le droit à un revenu viable, ce n’est pas un luxe, c’est un droit », plaide-t-il.
Lisez sa lettre complète ici.