« J’ai été intimidée »
La chroniqueuse Sophie Durocher a fait l'expérience d'aller voter avec une boîte de carton sur la tête.
C'est dans une chronique qui a été publiée lundi que Sophie Durocher a partagé avec son lectorat les détails entourant son expérience d'aller voter avec une boîte de carton sur la tête.
La chroniqueuse a expliqué d'entrée de jeu: «J’ai voté avec une boîte en carton sur la tête. Oh, je vous rassure, j’avais quand même fait deux petits trous au niveau des yeux pour voir où je m’en allais. Et j’ai dessiné un sourire sur la boîte pour ne pas passer pour une tête carrée avec un air bête.»
Comme l'a indiqué Sophie Durocher, c'est en réaction à une lettre ouverte dénonçant le fait qu’au Canada les femmes portant le voile intégral peuvent voter sans s’identifier qu'elle a décidé de tenter cette expérience: «Au Canada, on est plus catholique que le pape: on est plus permissif avec les religions que dans les pays ultrareligieux! Pour dénoncer cette absurdité, j’avais promis que j’irais voter avec une boîte sur la tête.»
La chroniqueuse a ensuite détaillé comment s'était déroulée son expérience: «Au bureau de scrutin, lundi, l’employée d’Élections Canada a commencé par me dire que je n’avais pas le droit de voter le visage couvert. J’ai protesté que c’était la loi. Elle a vérifié auprès de sa collègue, qui lui a confirmé que c’était permis. Et quand elle a regardé mon permis de conduire, elle s’est exclamée: «Je le vois votre visage, c’est parfait!» Elle n’a jamais demandé que j’enlève ma boîte pour bien confirmer mon identité. De toute façon, j’aurais refusé! Je connais mes droits! Même s’ils sont complètement, parfaitement et totalement absurdes!»
Selon Sophie Durocher, les règles établies par Élections Canada seraient illogiques: «C’est assez hilarant parce que... on fait comment pour prouver son identité si on ne s’identifie pas? Élections Canada n’a pas pensé deux secondes à l’absurdité de la situation?»
La chroniqueuse a aussi confié avoir été victime d'intimidation au moment d'aller voter: «Pendant que je faisais la file au bureau de scrutin, j’ai été intimidée par un jeune homme qui a tenté de m’arracher ma précieuse boîte et qui m’a traitée de «sale raciste!». Il a dû être évacué par le scrutateur.»
Sophie Durocher a conclu sa chronique en promettant qu'aux prochaines élections, elle arrêterait son choix sur un sac de papier, tout en s'excusant ironiquement: «Raciste? Je ne savais pas que le carton était une race.»
Recevez les dernières nouvelles directement dans votre boîte de réception.