Taux directeur: c'est ce mercredi 10 avril que la Banque du Canada annoncera sa décision
La Banque du Canada annoncera sa grande décision demain à 10h.
Mon Fric
Le planificateur financier Fabien Major dit croire que la banque centrale annoncera un nouveau maintien des taux lors de sa mise à jour du 10 avril.
C'est en raison des indicateurs qui pointent vers un ralentissement de l’économie au pays que Fabien Major estime qu'il sera encore trop tôt mercredi pour une baisse du taux directeur.
Lors d'une entrevue à LCN, M. Major a fait remarquer qu'une baisse des taux finira par survenir, mais d'ici là, il faudra se contenter d'un nouveau maintien des taux: «Je pense [que ce sera maintenu], mais [les données] de la semaine dernière ont été une espèce de choc puisqu’on s’est aperçu que le taux de chômage est maintenant à un niveau le plus élevé depuis janvier 2022 où l’inflation commençait à surgir. À 6,1% de taux de chômage, ça commence à inquiéter.»
Toujours selon ce qu'a indiqué M. Major, il est clair que l'économie a ralenti: «Le taux de chômage démontre clairement que l’économie a ralenti et une des causes est l’augmentation des taux d’intérêt. Ces hausses sont terminées, on est plafonné. Mercredi, c’est peut-être un peu tôt pour baisser les taux, on verra bien, mais ça va faire réfléchir.»
Fabien Major dit croire qu'une baisse du taux directeur serait envisageable lors de la mise à jour de juin prochain: «Moi je n’y compte pas trop pour la semaine prochaine, dès le mois de juin, je crois qu’on n’aura pas le choix, parce que tous les signes sont là pour montrer que l’économie ralentit. Pour ne pas plonger le pays dans une récession plus grave qu’elle ne devrait l’être, je crois que la Banque du Canada devra définitivement lever le pied de l’accélérateur.»
Selon le planificateur financier, l'éventuelle annonce d'un nouveau maintien le 10 avril pourrait avoir un impact sur plusieurs entreprises: «Ça freine des activités, surtout pour les gens d’affaires. Ceux qui ont des projets et qui veulent créer des emplois, ouvrir une nouvelle usine ou étendre leurs activités à travers le Québec ou le Canada [...]. On se retient parce que le coût d’emprunt est très élevé et si les taux baissent, ça va ouvrir la porte.»
Ceux et celles qui espèrent accéder à la propriété devront patienter encore un moment, puisque M. Major prévoit une autre augmentation des prix des propriétés, même après l’éventuelle baisse des taux: «Même si on a des baisses de taux, ça va se répercuter, je crois, en augmentation du prix des maisons, et ce qu’on va remarquer, c’est que s’il n’y a pas de constructions, de nouvelles mises en chantier au niveau résidentiel à temps, on se retrouve avec le même problème.»
Enfin, le planificateur financier a rappelé que la pénurie de logements devrait se poursuivre: «Ce n’est pas le taux d’intérêt qui est à la base de la pénurie de logements, c’est plus complexe et plus étendu [que cela].»
Voici l'entrevue complète: