Tout laisse penser qu'une grève à la SAQ est inévitable cette semaine
Si vous voulez acheter de l'alcool, il va falloir prévoir votre coup!
Tout laisse penser qu'une grève à la SAQ est inévitable cette semaine. C'est en tout cas ce que l'on comprend après la lecture d'un communiqué de la CSN publié ce lundi 22 avril.
« À moins d'avancées significatives à la table de négociation aujourd'hui et demain, les 5000 employé-es de la SAQ seront en grève mercredi et jeudi cette semaine. Insatisfait de la progression des pourparlers, qui en sont toujours aux aspects normatifs de la convention, le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux (SEMB-SAQ-CSN) mettra ainsi à exécution son mandat de grève obtenu le mois dernier », peut-on lire d'entrée de jeu.
Le communiqué rappelle que « le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ-CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec ».
La présidente du SEMB-SAQ-CSN, Lisa Courtemanche, s'est montrée très claire concernant le motif de cette grève
« C'est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel, sur appel, et qui ne savent jamais combien d'heures ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye. C'est inacceptable qu'une société d'État maintienne autant d'employé-es dans la précarité, alors qu'il est possible, comme nous en faisons la démonstration à la table de négociation, de consolider toutes ces heures dans des postes réguliers », a-t-elle expliqué dans le communiqué.
Deux revendications principales sont sur la table:
- « Le syndicat demande des protections accrues contre les vagues d'abolitions de postes, comme celle ayant mené à la suppression de 64 emplois dans différentes régions du Québec.
- Les employé-es de la SAQ veulent également avoir accès aux assurances plus rapidement », peut-on lire dans le communiqué
« Présentement, même si les gens travaillent des semaines complètes, il faut attendre sept ans avant d'avoir droit à l'assurance collective. Pas surprenant qu'il soit si difficile de retenir la main-d'œuvre ! », souligne la présidente du SEMB-SAQ-CSN.
« Outre l'ajout de postes permanents, d'autres questions ne sont toujours pas réglées à la table de négociation. Le syndicat désire notamment améliorer l'accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle », précise le communiqué.