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Travailleurs étrangers: La solution de la dernière chance pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans la restauration rapide
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Travailleurs étrangers: La solution de la dernière chance pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans la restauration rapide

« Pour nous, c’est essentiel, parce qu’il n’y a pas d’autres travailleurs disponibles »

L. Jolin

Alors que les restaurants sont nombreux à devoir composer avec la pénurie de main-d'oeuvre, les chaînes de restauration rapides sont de plus en plus nombreuses à embaucher des immigrants, rapporte TVA Nouvelles

C'est ce que constate le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec, Martin Vézina. 

Le Québec a accueilli l'an dernier 52 800 nouveaux immigrants permanents et 172 200 immigrants temporaires, d'après des données de l’Institut de la statistique du Québec. Ces populations incluant des travailleurs, des demandeurs d'asile et des étudiants internationaux. Ils viennent ainsi prêter main-forte aux services de restauration rapide, estime M. Vézina. 

« Pour nous, c’est essentiel, parce qu’il n’y a pas d’autres travailleurs disponibles », a-t-il plaidé jeudi alors qu'il était en entrevue à LCN.

Travailleurs étrangers: La solution de la dernière chance pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans la restauration rapide
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Les chaînes de restauration rapide sont souvent vues comme un premier emploi sur le marché du travail. Or, comme les jeunes ont davantage le choix des industries dans lesquelles ils désirent travailler, les chaînes de restauration rapide peinent à recruter des employés. Comme ces restaurants sont également ouverts durant les fins de semaine, cela joue aussi dans la rétention de la main-d'oeuvre.

« On n’a pas le choix d’aller vers les travailleurs qui eux sont prêts à travailler selon ces horaires-là », observe M. Vézina.

Le milieu de la restauration compte au Québec plus de 20 000 postes à pourvoir, sur un total de 78 000 au Canada, selon les estimations du vice-président de Restaurants Canada, Maximilien Roy. Le tiers des employés de cette industrie viennent des communautés culturelles, poursuit M. Roy à LCN.

« Le recours aux travailleurs étrangers temporaires, c’est le choix de la dernière chance. Pour beaucoup d’exploitants, ce n’est pas leur premier choix et ce n’est pas nécessairement pour maintenir un certain cheap labour, c’est pour avoir des bras », a-t-il observé.