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Trois maisons ravagées par les flammes en raison d'un sans-abri qui voulait se réchauffer
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Trois maisons ravagées par les flammes en raison d'un sans-abri qui voulait se réchauffer

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Trois maisons ont été ravagées par les flammes en raison d'un jeune itinérant qui s'est allumé un feu en pleine nuit dans une résidence en construction.

Jacques Rioux fait partie des sinistrés qui ont perdu leur maison dans la nuit du 31 mars 2022.

Le sexagénaire a expliqué lors de son témoignage dans le cadre des observations sur la peine de l'incendiaire: «On dormait à l’étage. On aurait pu ne pas être capables de sortir de notre maison.»

C'est un jeune homme de 22 ans, Thomas Denoncourt, qui a été trouvé responsable de la catastrophe qui a causé des dommages de plus de 1,2 M$ en allumant un feu.

Le jeune homme s'était introduit par effraction dans une maison en construction et c'est dans le but de se réchauffer qu'il s'était allumé un feu. Or, les flammes se sont rapidement propagées et le jeune itinérant a dû quitter les lieux après avoir tenté en vain d'éteindre l'incendie.

M. Rioux a notamment fait remarquer lors de son témoignage que M. Denoncourt n'a pas alerté les résidents autour, ni même communiquer avec les autorités: «Une chance que ma conjointe a le sommeil léger. Elle a entendu un pétillement et en regardant par la fenêtre, elle a vu que c’était jaune dehors.»

Des dizaines de pompiers ont dû se rendre sur les lieux et M. Rioux a malheureusement perdu sa maison, alors que sa conjointe et lui venaient à peine de terminer les rénovations qu’ils effectuaient à temps perdu depuis presque une décennie: «Tout ce qu’on a mis dans notre maison a été détruit en l’espace de neuf minutes, a-t-il dit. Si ça avait été un accident, ça aurait été compréhensible. Mais ici, on parle d’un geste innocent, d’une personne qui n’a aucune conscience des conséquences.»

M. Denoncourt a souhaité s'excuser en cour en affirmant: «Je m’excuse, ce qui est arrivé ne peut pas être réparé autrement qu’avec des excuses. Je n’ai voulu aucunement faire du mal à quiconque, je ne vivais que pour la consommation. Je n’avais plus le sens du jugement approprié pour éviter cette catastrophe.»

Me Samuel-Alexandre Hébert-Dagenais, l'avocat du jeune homme a notamment souligné le fait que son client souffre de problèmes de santé mentale et de toxicomanie, sans toutefois arriver à influencer le juge Serge Delisle qui a déclaré: «Il n’y a pas que la perte monétaire. Il y a la perte de tranquillité d’esprit, la perte de temps avec les papiers à remplir. Le feu endommage aussi les souvenirs. Ce sont des dommages bien plus grands qu’un chèque des assurances.»

Tandis que la procureure de la Couronne, Me Gabriela Baraniuc, a suggéré une peine de 24 mois de détention, la défense propose une sentence de 15 mois.

Le juge Delisle se prononcera à ce sujet la semaine prochaine.