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Crédit photo: Capture d'écran vidéo Twitter / X Céline Galipeau

Un cégep propose une formation pour devenir influenceur

On n'arrête pas le progrès...

J. Martel

J. Martel


Le Cégep de Trois-Rivières propose désormais à ses étudiants une formation en marketing d'influence.

C'est une formation en ligne de 120 heures que le Cégep de Trois-Rivières propose à ses étudiants afin de mieux maîtriser le marketing d'influence sur les réseaux sociaux.

Un reportage produit par Radio-Canada suit le parcours d'une jeune créatrice de contenu, Juliette Quesnel, qui fait justement partie de la première cohorte de cette formation.

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Crédit photo: Capture d'écran vidéo Twitter / X Céline Galipeau

La jeune femme, qui travaille dans un studio de yoga, ne cache pas qu'elle souhaite devenir une influenceuse reconnue: «Depuis que je suis vraiment jeune, j'ai toujours aimé ça être devant une caméra puis un peu me donner en show. Plus sérieusement, je dirais que ça fait peut-être un an et demi que j'ai comme redécouvert un peu la passion de créer. Et je suis rendue "obsessed".»

La formation a été conçue par Jérémy Grandmont, un consultant en marketing qui produit aussi du contenu en ligne. Ce dernier a expliqué à Radio-Canada: «Avec de la volonté, un téléphone puis du charisme, on peut vraiment changer sa vie avec les médias sociaux aujourd'hui. [...] Un influenceur, c'est un diffuseur de contenu. Et là, maintenant, après ça, ça peut évoluer. On va venir amalgamer des marques avec ça et là, on devient un diffuseur de contenu et on influence de par nos vidéos avec parfois des entreprises qui vont nous demander ou qui vont nous payer pour le faire.»

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Crédit photo: Capture d'écran vidéo Twitter / X Céline Galipeau

Selon Jérémy Grandmont, environ 300 personnes vivent du métier d'influenceur au Québec. Comme l'a fait remarquer M. Grandmont, les influenceurs ne s'adressent pas seulement aux jeunes adultes: «C'est dans leur univers, dans les codes de la jeunesse, tu sais, déjà de 17, 18 ans, 19 ans, et même les personnes de 20, 30, 40 ans. Et aujourd'hui, dans un univers où l'économie de l'attention est vraiment, vraiment à la seconde près, bien, quand on rejoint le bon public, bien, c'est là qu'on se fait beaucoup demander par des marques.»

Certaines entreprises réservent même un budget pour les influenceurs. À titre d'exemple, les restaurants Saint-Hubert dépensent 5 à 10 % de leur budget média afin d'engager des influenceurs.

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Crédit photo: Capture d'écran vidéo Twitter / X Céline Galipeau

Elisabeth Rijikov, conseillère en contenu et réseaux sociaux pour le Groupe St-Hubert, a précisé lors d'une entrevue avec Radio-Canada: «En fait, on regarde plusieurs critères, notamment la notoriété. On regarde aussi le nombre d'interactions, c'est-à-dire est-ce que les commentaires qu'ils ont sous leurs publications, est-ce qu'elles sont pertinentes? Le profil du créateur de contenu, est-ce qu'elles sont pertinentes? Le profil du créateur de contenu, est-ce qu'il correspond aussi à nos valeurs en tant que marque?»

Mme Rikikov a ajouté: «On constate dans les dernières années que les consommateurs ont plus tendance à suivre ce que les créateurs de contenu disent sur les réseaux sociaux pour prendre une décision.»

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Crédit photo: Capture d'écran vidéo Twitter / X Céline Galipeau

Selon Isabelle Adam, qui est directrice adjointe en formation continue au Cégep de Trois-Rivières, il y a déjà un vif intérêt pour la seconde édition de cette formation: «Les gens ont vraiment démontré un intérêt assez fort. Et là, on a déjà une liste d'attente pour la deuxième cohorte qui pourrait avoir lieu à l'automne prochain. [...] Certaines lectures qu'on a faites démontrent qu'à peu près 42 % des entreprises qui disent vouloir augmenter leur budget au niveau du marketing sur les réseaux sociaux. On entend aussi plusieurs histoires sur les influenceurs. Si c'est bien fait, ça va remettre les lettres de noblesse à cette profession-là qui est en émergence.»

Depuis le début de sa formation, Juliette Quesnel ne voit plus son futur métier de la même façon: «Moi, je pensais vraiment qu'à la fin de la journée, c'est toi qui se filmes avec ton téléphone pour le plaisir. Mais on doit beaucoup aux marques avec lesquelles on s'associe. Les gens entendent beaucoup de choses de nous.»

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Jérémy Grandmont croit d'ailleurs qu'une telle formation pourrait avoir un impact positif sur la perception de plusieurs gens à l'égard des influenceurs: «C'est le Far West et c'est le cas. Et c'est là d'autant plus que c'est important en tant que consommateur de contenu, en tant que créateur aussi pour certains, d'avoir cette conscience individuelle et collective de notre voix lorsqu'on dit quelque chose peut impacter la vie d'autres personnes.»

On souhaite maintenant bonne chance à Juliette et à ses collègues de cette première cohorte!

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Source: Radio-Canada
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