Avec cette condamnation, le TAL a voulu envoyer un puissant message.
Un couple de Laval devra verser près de 50 000 $ à leur ancien locataire, Pierre Homier, 68 ans, après avoir allégué une fausse séparation dans le but de reprendre illégalement son logement. Un article paru ce vendredi dans le Journal de Montréal relate l'affaire.
Installé depuis 25 ans au rez-de-chaussée d’un duplex sur l’avenue Yvon-Berger, M. Homier a été sommé de quitter les lieux en juillet 2022. La propriétaire, Nathalie Kyriakou, a affirmé vouloir y emménager avec ses deux filles à la suite d'une séparation. En réalité, elle n’a jamais habité l’appartement et c'est le frère de son conjoint, Ghassan Barakat, qui y réside.
La juge Sylvie Lambert, du Tribunal administratif du logement (TAL), a dénoncé une manœuvre « blâmable » et rappelé l'importance de respecter le droit fondamental au maintien dans les lieux.
Les réseaux sociaux dévoile le pot aux roses
Des photos publiées notamment sur Instagram montraient le couple toujours uni, multipliant les déclarations d’amour, bien loin du portrait de rupture présenté au tribunal.
Le couple a également tenté de justifier la reprise du logement par des difficultés financières, évoquant des dettes sans jamais produire la moindre preuve au TAL.
Selon le TAL, ils auraient accéléré l’éviction pour éviter que M. Homier atteigne ses 70 ans, âge à partir duquel la loi interdit toute reprise de logement.
En entrevue avec le Journal de Montréal, Me Alexandre Éthier, avocat de M. Homier, espère que ce jugement incitera d'autres locataires à contester les reprises abusives.
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