Un dépanneur au Québec affiche son essence à 2,99 $ le litre en guise de protestation
Le propriétaire d'une station-service en a assez de l'entreprise qui lui fournit son essence
Mon Fric
Exaspéré par les nombreux écarts de prix, le propriétaire d'une station-service à L’Ascension-de-Notre-Seigneur, au Lac-Saint-Jean, a décidé de hausser le prix de son litre d'essence à 2,99 $ en guise de protestation, rapporte TVA Nouvelles.
Avec sa manoeuvre, Régis Laforges veut mettre en lumière le prix qu'il doit payer à l'entreprise qui lui fournit son carburant, qui est plus élevé que celui que ses concurrents paient dans d'autres municipalités non loin de sa station-service.
Ainsi, il est donc forcé de vendre son essence plus cher à ses clients et cela fait, bien sûr, baisser ses ventes. « Mes ventes ont baissé et je me suis aperçu que ça continuait et que ça continuait. Je me suis décidé à le mettre à 2,99$ sur le poteau pour faire un impact », a-t-il déclaré en entrevue à TVA Nouvelles.
Il vend maintenant seulement un million de litres par année, alors qu'il en vendait 4 millions il y a cinq ans.
Toutefois, le prix d'affichage est seulement symbolique. Les clients qui vont s'arrêter faire le plein à la station-service de M. Laforge paieront 1,56 $ par litre, tel que cela devrait être affiché s'il n'avait pas décidé de faire son coup d'éclat.
Mais ailleurs à Saguenay, la plupart de ses concurrents vendaient toutefois leur essence à 1,43 $ le litre.« Je veux savoir pourquoi je suis toujours plus cher que les autres depuis trois ans, ça n’a pas de rapport », a-t-il lancé.
Il n'en peut d'ailleurs plus de voir son chiffre d'affaires baisser constamment. « Je suis pogné ici de 4h30 jusqu’à 23 heures... Ça pèse oui », a-t-il fait savoir, comme il est le seul employé de sa station.
Il raconte qu'il a d'ailleurs contacté le bureau de la concurrence il y a trois ans, mais que cela n'a rien donné. Contacté par TVA Nouvelles, l'agence fédérale n'a pas non plus répondu aux demandes d'entrevue. Depuis, M. Laforges s'est retourné vers son député fédéral bloquiste, Alexis Brunelle-Duceppe.