Mon Fric

Un économiste québécois estime qu'il faut abolir les pourboires

« Tout le monde gagnera à long terme » affirme Francis Gosselin

Maxime Albors

Dans une chronique pour le Journal de Montréal, l'économiste Francis Gosselin croit qu'il est grand temps d'abolir le pourboire. Un avis tranché qui a fait beaucoup réagir les Québécois.

« Plutôt que de rémunérer les gens à leur juste valeur, on préfère remettre l’odieux (et la culpabilité) sur le dos du client », déplore-t-il en soulignant que « la rémunération globale des travailleurs à pourboire augmente moins rapidement que celle des autres employés ».

Selon lui, il y a « un véritable avantage à éliminer cette pratique ». Toutefois, il admet que « ce ne sera pas facile dans l’immédiat », mais assure que « tout le monde gagnera à long terme ».

Francis Gosselin estime que de nombreuses personnes sont tannées de se faire demander un pourboire pour des tâches qui n'en requiert pas. 

Selon un sondage d'Hardbacon, « 65% des Canadiens ont laissé un pourboire uniquement parce que le terminal de paiement offrait cette option. De nombreux Canadiens se sont ainsi mis à donner des pourboires dans des établissements sans service aux tables lorsqu'ils payent par carte de crédit ou de débit, alors qu'ils ne le font pas lorsqu'ils payent comptant ».

La chronique de Francis Gosselin a fait beaucoup jaser les Québécois sur les médias sociaux.

« J’ai tellement hâte! Bien tanné de demander 15% car il n’est plus dans les choix »

« Le dernier clou dans le cercueil de la restauration qui a déjà de la difficulté à recruter et dont les clients se plaignent du service de plus en plus déficient »

« Je n'ai rien contre offrir un pourboire quand le service est justifier. Me faire imposer un pourboire de 50$ pour une teinture/coupe de cheveux alors que je suis assise 1h à attendre que la teinture agisse pendant que la coiffeuse s'occupe d'un autre client, c'est exagéré »

« Les restaurants verront leurs staff s’évaporer; fermeront leurs portes et le coût du pourboire sera remis entièrement sur les factures pour compenser à l’explosion des coûts. Le service est vu comme une jobine d’étudiant et pas une véritable profession. Réglons ça en 1e »

Vous pouvez lire la chronique de Francis Gosselin dans son intégralité en cliquant ici.