Un facteur fait en sorte que les chocolats de Pâques coûtent plus cher cette année
Les chocolatiers forcés de monter leurs prix refilent la facture aux clients.
Mon Fric
Préparez-vous à payer plus cher pour vos chocolats de Pâques. Le prix du cacao bat des records depuis plusieurs semaines et les chocolatiers seront donc forcés de monter leurs prix. Même si cette hausse sera limitée pour le long weekend, la facture risque d'être plus salée au cours des prochains mois, rapporte Le Devoir.
« C'est déjà très difficile en ce moment », explique Yves Bonneau, propriétaire de la chocolaterie Bonneau à Montréal, en entrevue au Devoir.
Rappelons que, l'année dernière, il en coûtait environ 2 760 $US pour une tonne de fèves de cacao. Mais ce tarif a explosé de près de 150 % et se vend aujourd'hui 6 840 $US.
Cette augmentation fulgurante est due à la mauvaise météo dans les cultures en Côte d'Ivoire et au Ghana, qui comptent à eux seuls près de 60 % de la production mondiale de cacao. Quant au prix du sucre, il connaît également une hausse de 8 % en 2024, alors que cette augmentation n'était que de 2,7 % l'année dernière.
Les grosses entreprises comme Hershey et Mondelēz International, à qui l'on doit notamment les chocolats Cadbury et Toblerone, ont d'ailleurs prévenu qu'ils pourraient bientôt hausser leurs tarifs.
« Le problème, c’est que même si je ne fais pas affaire avec des importateurs d’Afrique de l’Ouest, c’est l’offre mondiale de cacao qui est affectée à la baisse, et ça fait monter les prix partout », détaille M. Bonneau. Mais, pour lui, il n'est « pas question » de refiler entièrement la facture à ses clients, mais il compte toutefois augmenter ses prix. « On n’a pas le choix d’augmenter dans une certaine mesure. Mais avec l'inflation actuelle, on ne peut pas en remettre un coup et vendre nos chocolats à des prix de fou. On préfère réduire nos marges et épargner la clientèle qui nous fait vivre », ajoute-t-il.
Selon l'expert en agroalimentaire à l’Université Dalhousie Sylvain Charlebois, les chocolats pourraient subir la « réduflation », où, pour conserver le même prix, les commerces proposent des formats plus petits.
« Les chocolats de la Saint-Valentin ont été épargnés par les hausses de prix. Par contre, on pense vraiment que les chocolats de Pâques vont être légèrement [affectés]. Si ce ne sont pas des hausses de prix, ça peut-être plus subtil comme changement : comme de la réduflation. Vous savez à Pâques, il y a toujours de gros œufs en chocolat remplis ou vides à l’intérieur… Je crois que cette année, les œufs vont être un peu plus vides, et que les lapins auront les oreilles un peu plus courtes », croit-il.
En février, le prix des bonbons et des sucreries a connu une hausse de 5,8 % aux États-Unis.
Voici plus de détails de Radio-Canada:
