Cela a été un véritable enfer de récupérer son argent
Une fraude de plus en plus populaire cible les cartes-cadeaux. Un homme de Montréal a vécu un véritable cauchemar, rapporte CBC News.
Rex Miller a fait ses achats dans une épicerie Super C de Brossard. Il s'y est procuré une carte-cadeau de 500 $ d'Home Depot il y a quelques mois. Après que son ami eut refusé le cadeau, il l'a gardée pour ses propres bénéfices.
Après deux achats, il lui restait un solde de 210,58 $. Or, quelques semaines plus tard, en tentant de régler un autre achat avec sa carte-cadeau, la caissière lui a répondu qu'il ne restait plus d'argent disponible.
« e n'ai pas utilisé cette carte-cadeau et je ne l'ai prêtée à personne », affirme-t-il en entrevue avec CBC News, en précisant que la bande protectrice cachant le numéro de la carte était toujours intacte.
Derrière, il a lu que la carte avait été émise par Home Depot Incentives Inc. Or, il n'y avait aucun numéro de téléphone où joindre le service à la clientèle.
C'est à ce moment que le cauchemar a commencé pour M. Miller, qui a dû faire affaire avec les services à la clientèle d'Home Depot, CashStar et Super C, en plus de porter plainte au Centre antifraude du Canada.
M. Miller a demandé à voir quelles transactions avaient été faites sur sa carte, sans pouvoir y accéder.
Et comme il avait acheté sa carte chez Super C, les informations ne figuraient pas dans les dossiers de Home Depot.
De son côté, le service à la clientèle de Super C a renvoyé M. Miller chez la chaîne de quincailleries.
Les fraudes par carte-cadeau coûtent environ un million de dollars chaque année au Canada. Les fraudeurs réussissent à obtenir le NIP d'une carte avant de le remplacer par un autre. Une fois une carte activée par le détenteurs, les fraudeurs se dépêchent à faire des transactions en ligne.
Mais il est difficile pour le détenteur de trouver le responsable, une fois la carte compromise, croit Ritesh Kotak, analyste en cybersécurité basé à Toronto, en entrevue à CBC News.
« Si j'achète cette carte-cadeau avec une carte de crédit, serait-ce la société émettrice de la carte de crédit ? Devrait-il être le vendeur ? Devrait-il être le tiers ? Devrait-il être la personne qui vend réellement une carte-cadeau pour s'assurer qu'il n'y a pas de carte-cadeau. falsification de ces cartes au point de vente ? » explique M. Kotak.
Les lois ne protègent pas les consommateurs contre les frais non autorisés ni la fraude.
À force de se plaindre, M. Miller a finalement eu gain de cause auprès de Home Depot. Il estime toutefois que la situation aurait pu être évitée si Home Depot avait mieux sécurisé ses cartes.
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