Marc-André Gagnon vit dans sa voiture depuis maintenant près d'un an.
Un homme est parvenu à rembourser une partie de ses dettes en vivant dans sa voiture pendant près d'un an.
C'est en juillet dernier que Marc-André Gagnon, un résident de Blainville, a décidé d'en finir avec ses frais de logement en adaptant sa voiture afin d'y vivre.
Marc-André Gagnon faisait alors face à des dettes importantes de 90 000 dollars et plus de 300 jours après le début de cette aventure, il est parvenu à rembourser 18 000 dollars avec un fonds d'urgence de 1000 dollars.
L'homme a expliqué au micro d’Isabelle Maréchal sur les ondes de QUB radio et télé qu'il doit toutefois composer avec les intérêts sur ses dettes qui réduisent ce gain net à 11 000 dollars: «Si je n'avais pas d'intérêt qui s'accumule au fil du temps, ça raccourcirait mon terme assurément.»
Marc-André Gagnon a confié qu'il doit aussi payer ses impôts, mais il se concentre pour le moment sur sa carte de crédit: «Je priorise la carte de crédit parce que l'impact de l'intérêt est tellement catastrophique que je ne peux pas faire autrement.»
Depuis le début de cette expérience, Marc-André Gagnon dit avoir constaté qu'il n'est pas le seul devoir vivre dans sa voiture: «Dans le stationnement de nuit où je me mets actuellement depuis plusieurs mois, je vois une augmentation de l'achalandage. [...] C'est un phénomène qu'on voit de plus en plus. C'est triste de voir ça et c'est inquiétant. [...] Hier, je pense qu'on était une dizaine de personnes dans le stationnement.»
Le jeune homme se console en se disant qu'il s'agit d'une situation temporaire et d'ici à ce qu'il parvienne à se trouver un logement abordable, il n'a pas l'intention de sauter sur la première occasion.
Quand on le questionne au sujet des saisons, la réponse de Marc-André Gagnon a de quoi surprendre: «Si j’ai à choisir entre des températures hivernales ou les étés de canicule, je prends l’hiver demain matin [...] C’est insupportable la chaleur.»
Enfin, l'expérience très particulière de Marc-André Gagnon est documentée sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser la population au sujet de la crise du logement: «C’est une vie assez solitaire et isolée. [...] Je pense qu'on est encore à un moment où les gens sont peut-être un peu gênés d'être dans cette aventure-là.»
Voici l'entrevue entière avec Isabelle Maréchal:
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