Mon Fric

Un Québécois vit un cauchemar à cause d'arnaqueurs qui ont mis sa maison en location

« Les gens venaient de 7 heures le matin à 10 ou 11 heures le soir. Ils insistaient parfois à la limite du harcèlement. »

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Une arnaque en ligne est de plus en plus populaire et de nombreux Québécois se font prendre au piège. Le Bureau d'enquête de TVA Nouvelles rapporte le cas d'un homme dont la maison a été mise en location par des arnaqueurs. 

Dominique Melançon vit dans une maison de ville à Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie. Mais depuis deux semaines, environ une centaine de personnes ont sonné chez lui afin de visiter les lieux. C'est là qu'il a réalité que des fraudeurs avaient mis sa maison en location. 

« Désolé, ma maison n’est pas à louer », leur a-t-il dit.

Le premier visiteur lui a alors annoncé qu'il avait vu une annonce sur Facebook Marketplace comme quoi la maison était en location et que la personne qui avait mis l'annonce lui avait demandé 1 800 $ pour une visite, soit deux mois de loyer, en plus de devoir prouver qu'elle était capable de payer le loyer.

L'annonce demandait aux aspirants locataires de se présenter chez lui, peu importe l'heure. 

« Les gens venaient de 7 heures le matin à 10 ou 11 heures le soir. Ils insistaient parfois à la limite du harcèlement », raconte M. Melançon en entrevue à l'émission J.E

« Tu voyais que les gens étaient désespérés. L’une s’est mise à pleurer dans l’entrée, elle a dit : “C’est toutes mes économies, j’avais fait des plans pour m’installer ici.” Ma conjointe a dû lui dire que notre maison n’était pas à louer. Une autre a voulu me faire une offre d’achat », illustre l'homme. 

D'ailleurs, l'auteur de l'annonce frauduleuse a pris des photos d'une maison voisine en vente, mais a donné l'adresse de M. Melançon, en affirmant qu'elle était à louer pour 900 $ par mois. Un prix bien bas par rapport aux environs, où une maison similaire peut être mise en location jusqu'à 2 000 $ par mois.  

Plusieurs personnes se sont plaintes à la police de Saint-Jean-sur-Richelieu. Les trois quarts des enquêtes ont conclu que l'argent est encaissé en Afrique, explique le sergent Jérémie Lévesque à J.E..

« Des dépôts ont été faits dans un site de paris sportifs de Cotonou au Bénin. Nos enquêtes s’arrêtent là, car les échanges outre-mer avec Interpol sont très compliqués », précise-t-il. 

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