Quand une vente de pneus se transforme en cauchemar
Ce qui devait être une simple vente de pneus sur Facebook Marketplace s’est transformé en cauchemar pour Jimmy Ghadiali, un résident de Kirkland sur l’île de Montréal. En l’espace de quelques heures, il s’est fait soutirer 2000 dollars par un escroc se faisant passer pour un acheteur.
L'histoire est relatée par CTV News qui s'est entretenu avec la victime de cette fraude.
Tout a commencé début avril, lorsque Ghadiali publie une annonce pour vendre quatre pneus d’été, espérant en tirer 280 dollars.
Rapidement, un certain « Michael » se manifeste, affirmant vouloir acheter les pneus. Puisqu'il se trouve hors de la ville, il propose un virement Interac immédiat. Ghadiali accepte et fournit son courriel.
Peu après, un courriel provenant prétendument de la Meridian Credit Union fait mention de fonds en attente. Il clique sur un lien, choisit son institution bancaire (banque TD) et tente de compléter la transaction. Mais rien ne fonctionne.
Quelques heures plus tard, l'homme de Kirkland reçoit une alerte de sa banque l’informant que 2000 $ ont disparu de son compte. Malgré l’intervention de sa banque et le dépôt d’un signalement à la police, il est déjà trop tard.
Ghadiali sait qu'il ne reverra probablement plus cette somme et espère que son témoignage protégera d'autres utilisateurs de Marketplace d'éventuelles arnaques. «Ne faites que des transactions en liquide, et rien d'autre », a-t-il déclaré à la journaliste de CTV News.
Une fraude de plus en plus répandue
Pour l’analyste en cybersécurité Carmi Levy, ce type d’escroquerie n’a rien d’isolé.
En entrevue avec CTV News, l'expert a expliqué qu'il s'agit d'une fraude de plus en plus répandue sur les plateformes de revente comme Facebook Marketplace ou Kijiji.
Il suffit d’un courriel et de quelques clics pour que les cybercriminels accèdent aux données bancaires. Par la suite, ils peuvent voler de l’argent ou des informations pour les réutiliser ailleurs.
Levy conseille d’éviter tout virement électronique avec des inconnus. Il recommande plutôt les échanges en personne, en espèces, dans des lieux publics sûrs et idéalement dans les zones désignées près des postes de police.
Durant l'entrevue, il met aussi en garde contre les faux profils, souvent crédibles, avec photos, commentaires et amis fictifs. Il critique d'ailleurs Facebook pour son inaction à ce sujet.
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