Mon Fric
Une entreprise québécoise met au point un dépanneur sans employés présents
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Une entreprise québécoise met au point un dépanneur sans employés présents

Un dépanneur à la fine pointe technologique où vous pouvez même consulter l'inventaire

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Une entreprise de construction québécoise a conçu un dépanneur automatisé qui a déjà fait ses preuves dans le Bas-du-Fleuve depuis juin dernier.

C'est CAMM Construction de Saint-Léandre, près de Matane, qui est derrière ce dépanneur automatisé qui risque d'être le début d'une grande aventure!

Camille Therrien-Tremblay, la PDG de la compagnie, a expliqué au Journal de Québec que c'est à la suite de la fermeture du dépanneur du village en 2021 qu'elle a eu l'idée du LIB Dépanneur: «Saint-Léandre est à 15 km de la route 132, la population de 360 habitants est vieillissante et n’a pas toujours recours aux derniers outils technologiques. On s’est dit que si ça marchait ici, ça marcherait partout. [...] Nous offrons le bâtiment et le soutien technique. Nous pouvons aussi offrir un contrat de gestion s’il n’y a personne pour en prendre charge.»

Les dépanneurs automatisés sont approvisionnés par la compagnie, mais un espace de 30 % est réservé aux produits locaux.

La PDG de la compagnie assure que l'utilisation de son dépanneur s'apparente à faire un achat sur internet: «Nous sommes en train d’optimiser le système. Nous allons offrir une carte et une caisse libre-service pour les gens qui ne sont pas confortables avec un cellulaire.»

Bien que l'entreprise ait dû faire face à quelques vols au début de l'aventure, Mme Therrien-Tremblay a expliqué que son équipe est parvenue à colmater toutes les failles: «Il faut d’abord faire une transaction de 1$, nous obtenons donc le nom et les informations bancaires du client. Il y a des caméras 4K et nous développons aussi un système de détection des vols par IA. Il arrive des erreurs d’inattention. Nous envoyons ensuite un lien de paiement au client et tout le monde paye finalement.»

Parmi les produits qui se trouvent dans ce dépanneur automatisé, LIB offre des boissons non alcoolisées, du prêt-à-manger, des produits congelés et des articles de pharmacie, or la vente d’alcool et de cigarettes n’est pas possible, étant donné qu'elle est interdite aux mineurs.

La PDG n'a d'ailleurs pas l'intention de fournir un tel type de produits: «Pour les cigarettes, c’est trop compliqué puisqu’il faut notamment cacher le produit et j’ai un problème de conscience sociale avec ça. Mais nous sommes en processus avec la Régie des alcools, des courses et des jeux pour développer une solution.»

Le dépanneur est peut-être autonome, mais il nécessite un humain pour le soutien technique envers le client.

Enfin, selon Mme Therrien-Tremblay, d'autres dépanneurs LIB pourraient bientôt faire leur apparition un peu partout au Québec: «Il y a énormément de municipalités qui vivent les mêmes problèmes que nous. Un propriétaire de dépanneur doit toujours être présent. La relève et la main-d’œuvre sont des problèmes partout.»