Une femme perd 86 000 $ après avoir été victime d'une fraude

« Il a dit qu'il était du service des enquêtes de l'ARC et qu'il s'agissait d'un avis de 24 heures d'un organisme gouvernemental », a expliqué Anjira, à CTV News en demandant à ce qu'on ne révèle pas son nom de famille. 

La victime a expliqué que l'arnaqueur connaissait à la fois son nom et ses deux banques où elle détenait des comptes bancaires. Ainsi, elle a donc présumé qu'il s'agissait vraiment de l'ARC.

Elle ajoute que l'homme au bout du fil lui a raconté que ses comptes avaient été utilisés pour faire du blanchiment d'argent et qu'elle était contrainte de coopérer avec l'enquête menée par la GRC. Dans le cas contraire, elle risquait de se faire voler de l'argent, a prétendu le fraudeur. 

Le malfaiteur lui a alors suggéré de retiré tout l'argent et de le déposer dans une machine Bitcoin afin de rester en sécurité durant toute l'enquête. 

« Je pensais qu'ils m'aidaient, qu'ils voulaient me protéger », a ajouté Anjira.

La femme a ensuite fait plusieurs retraits de 5 000 $ pour un total de 86 000 $ en trois jours de ses comptes bancaires et de ses comptes de crédit.

« Ils m'ont dit d'aller à l'intérieur de la banque et de ne rien dire au personnel de la banque » puisqu'elle était impliquée dans une « enquête de haut niveau ».

Anjira était alors sûre qu'elle coopérait avec le gouvernement canadien dans son enquête. Or, son mari et ses amis lui ont dit qu'il y avait quelque chose de louche et qu'elle se faisait probablement escroquer de l'argent.

Son mari a ensuite dit au fraudeur au bout du fil « vous êtes un grand escroc, la police de Toronto va venir vous chercher. »

Selon le principal en communication à l'ARC, Paul Murphy, si vous recevez un appel de quelqu'un qui prétend travailler à l'ARC, mieux vaut toujours appeler directement le fisc fédéral pour s'assurer que c'est bien le cas. 

« Vous pouvez toujours raccrocher et nous contacter par l'intermédiaire de notre ligne de renseignements », a expliqué M. Murphy à CTV News. 

De son côté, Anjira a déposé une plainte à la police et contacté ses banques. Toutefois, elle est considérée comme responsable de l'argent qui manque. Aujourd'hui, elle veut parler de son histoire afin d'éviter d'autres victimes.