Une femme se fait frauder 17 000$ par une nouvelle fraude très bien ficelée
La femme qui a elle-même travaillé dans une banque s'est fait avoir par cette arnaque très bien organisée
Mon Fric
Une femme qui a travaillé pendant de nombreuses années à la Banque de Montréal (BMO) a été victime d'une fraude de plus de 17 000$.
Angela Feng vit à Scarborough, en Ontario, et pendant des décennies, elle a travaillé à la BMO.
Voilà qu'en avril dernier, un individu l'a contactée afin de l'informer qu'il y avait une activité suspecte sur son compte. L'individu a alors demandé à Mme Feng de confirmer son numéro de carte bancaire et comme la dame était convaincue qu'il s'agissait d'un employé de la BMO, elle a obtempéré: «Ils m'ont appelée et m'ont dit: "C'est le service de sécurité de la BMO" et ils connaissaient mon nom. [...] Il a dit qu'il y avait des transactions suspectes et qu'ils allaient y mettre fin.»
Au grand malheur de Mme Feng, trois virements électroniques ont été effectués dans les minutes qui ont suivi le moment où elle a donné le numéro de sa carte bancaire. Le montant des trois virements s'est élevé à 17 382 $.
Mme Feng n'a pas perdu un instant pour se rendre à sa succursale bancaire et elle a même dû passer près de trois heures avec le personnel.
Puisque Mme Feng n'avait pas protégé ses renseignements bancaires et qu'elle avait donné un code d'accès aux escrocs, la BMO refuse maintenant de rembourser l'argent dans son compte.
Un porte-parole de la BMO a expliqué à CTV News: «Il s'agit d'une situation malheureuse et nous avons communiqué avec notre cliente pour faire le point.»
Comme l'a précisé la BMO, lorsqu'une demande de code d'accès unique est faite par un client, le code en question vient accompagné de la mention suivante: «Avertissement: ce code donne accès à vos comptes. Les appels pour le demander peuvent être une escroquerie. Si vous êtes appelé, raccrochez et appelez le numéro figurant sur la carte BMO.»
Mme Feng ne cache pas qu'elle a été déçue de ne pas pouvoir récupérer son argent et elle a donc décidé de porter son cas devant l'Ombudsman des services bancaires (OSBI).
Une fois de plus, Mme Feng a dû essuyer un refus de la part de l'OSBI, car l'organisation déclare qu'elle ne méritait pas d'être indemnisée parce qu'elle avait compromis son compte bancaire.
Selon ce qu'a appris Mme Feng, le faux enquêteur bancaire a fait plusieurs autres victimes à Ottawa: «Je ne pense pas qu'ils soient justes avec moi, j'ai travaillé pour la banque pendant 40 ans.»
L'expert en sécurité Claudiu Popa dit croire que les banques ont une réputation ternie en raison de la manière dont elles traitent les clients qui ont été victimes d'une fraude: «Ce qui est clair pour moi, c'est qu'il est nécessaire de réformer la manière dont les banques traitent ces différents types de fraudes.»
Selon l'expert, les banques devraient faire davantage pour protéger leurs clients: «Les clients devraient avoir droit à un remboursement automatique s'ils signalent la fraude le jour même.»
Comme Mme Feng doit prendre soin de son mari qui a de graves problèmes de santé, l'ex-employée de la BMO a grandement besoin de cet argent: «Je n'abandonne pas parce que c'est trop d'argent. Je ne veux pas me coucher et faire la morte. Je veux qu'ils me rendent mon argent.»
Enfin, l'expert Claudiu Popa a rappelé qu'il est important de se méfier de tout appel téléphonique si la personne dit qu'elle travaille pour votre banque, la police ou le service des impôts. L'expert conseille vivement de ne jamais fournir vos informations personnelles, raccrochez et rappelez à un numéro que vous trouvez vous-même.