Les employés sont fortement en désaccord avec plusieurs propositions.
Le climat devient de plus en plus tendu chez Postes Canada et une grève pourrait être déclenchée ce vendredi à minuit.
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) qui représente environ 55 000 employés a transmis un avis officiel en ce sens, évoquant notamment la possibilité que l’employeur « pourrait modifier unilatéralement les conditions de travail et suspendre les avantages sociaux des employés ».
La possibilité de grève ne se limite pas aux unités urbaines du STTP: les factrices et facteurs ruraux et suburbains (FFRS) ont eux aussi déposé leurs préavis à la société d'État.
Postes Canada précise qu'aucun nouvel envoi ne serait accepté pendant le conflit, mais la distribution des chèques de prestations sociales et le transport d’animaux vivants seront maintenus. L'entreprise a confirmé que ses activités se poursuivent normalement pour l’instant.
Rappelons que la grève de 32 jours à l’hiver dernier a fortement perturbé les opérations postales, entraînant l’accumulation de millions de lettres et de colis.
La tension monte pour le syndicat et pour la société d'État
Du côté du syndicat, on déplore la suspension des négociations par l’entreprise mardi soir, jugeant la décision « répréhensible ». Le STTP réitère son ouverture au dialogue et réclame une entente équitable.
Le conflit survient dans un contexte financier tendu pour Postes Canada, qui accuse des pertes de plus de 3 milliards de dollars depuis 2018.
Un rapport publié récemment recommande une refonte complète de ses services. Ce document suggère entre autres la fin progressive de la livraison du courrier à domicile, l’embauche d’employés à temps partiel pour livrer les colis la fin de semaine ainsi que la levée du moratoire sur les fermetures de bureaux ruraux et la conversion des boîtes postales communautaires.
« Le syndicat, les conseillers de bande, les municipalités, les organisations internationales et le public ont pris le temps de faire des recherches et de soumettre des observations détaillées en notre faveur. Tous ont été écartés dans le rapport. Au lieu de cela, le rapport ne fait que régurgiter les propositions et les positions de Postes Canada », a écrit Siân Griffiths, porte-parole du syndicat, dans un courriel à La Presse.
La possibilité d’une grève soulève des inquiétudes non seulement pour les employés, mais aussi pour les particuliers, les petites entreprises et les organismes qui dépendent quotidiennement du service postal.
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