C’est une urgence nationale, selon le député de Québec solidaire.
Dans la série télé Stat, une opération se poursuit à la lumière d’un téléphone en pleine panne de courant. Mardi soir, la réalité a dépassé la fiction à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont.
À la suite de violents orages mardi soir, l’hôpital Maisonneuve-Rosemont a été plongé dans le noir, les génératrices n'ont pas fonctionné comme prévu et plusieurs unités ont été touchées. On ne signale aucun décès, mais les conséquences auraient pu être tragiques.
« On a frôlé la catastrophe », a fait remarquer Vincent Marissal, député de Québec solidaire dans l'arrondissement Rosemont, lors de son passage à La journée (est encore jeune) le 30 avril.
Vives critiques de la part de Vincent Marissal
Vincent Marissal était profondément préoccupé durant l'entrevue accordée à Patrick Masbourian hier. « Ça ressemble plus à une maison hantée qu'à un hôpital », a-t-il ironisé.
Il a poursuivi en ajoutant: «les médecins qui m'ont appelé hier soir pendant qu'ils transféraient des patients, ils hallucinaient leur vie ».
« On vit dangereusement », s'est-il inquiété.
Une situation qui ne date pas d'hier
Depuis des années, l’état de décrépitude de cet établissement de l’est de Montréal est dénoncé. Pourtant, le projet de modernisation existe bel et bien.
Selon Marissal, le plan était prêt et budgété il y a déjà trois ans. Dans le segment audio, il s'est exaspéré: « Il faut juste lancer le projet ».
« Peux-tu juste commencer à creuser pour un parking, comme ça on va peut être avoir notre hôpital un jour », a poursuivi Marissal.
Le député a directement pointé François Legault, qu'il accuse de sacrifier Montréal pour ménager ses appuis en région: « il ne veut pas faire de l'ombre à ses députés de région, puis il sait qu'il va risquer des sièges en région s'il donne trop d'argent à Montréal ».
Des canicules infernales
En été, le personnel et les patients de Maisonneuve-Rosemont doivent aussi conjuguer avec une situation invivable.
Durant l'entrevue accordée à La journée (est encore jeune), Marissal a évoqué les captures d'écran que lui envoient les médecins et les infirmières durant les canicules estivales. 39 degrés Celsius dans des unités comme les soins intensifs et les soins coronariens? « Absurde », selon le député.
« Moi à 39 degrés, le même sans un problème cardiaque, je meurs probablement. Alors, imagine quelqu'un qui est intubé, qui a des problèmes cardiaques et qui est aux soins intensifs », s'est-il indigné.
Marissal croit qu'il est temps d’agir avant que la réalité ne dépasse encore une fois la fiction: « C'est ridicule ce qui s'est passé hier soir ».
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