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Voici ce que vous devez savoir sur les changements majeurs concernant les prêts hypothécaires

« Les réformes hypothécaires les plus audacieuses des dernières décennies », selon le gouvernement Trudeau.

Maxime Albors

Alors que le gouvernement Trudeau a annoncé lundi dernier des changements majeurs concernant les prêts hypothécaires, voici ce que ces nouvelles règles vont impliquer pour les gens partout au pays. 

Rappelons que c'est Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, qui en a fait l’annonce lundi dernier notamment sur son compte Twitter / X.

« Nous introduisons les réformes hypothécaires les plus audacieuses des dernières décennies afin d'aider davantage de Canadiens à être en mesure d’acheter une maison », a-t-elle souligné dans un premier tweet avant de rentrer dans le vif du sujet.

« 1. Élargissons l'admissibilité aux prêts hypothécaires assurés sur 30 ans à tous les acheteurs d'une première maison et de propriétés nouvellement construites. Cette mesure encouragera la construction de logements et réduira les paiements hypothécaires mensuels des Canadiens », indique-t-elle dans un second tweet.

« 2. Augmentons le plafond des prêts hypothécaires assurés de 1 million à 1,5 million de dollars. Cette mesure permettra à un plus grand nombre de Canadiens d'obtenir un prêt hypothécaire avec une mise de fonds inférieure à 20 % », écrit Chrystia Freeland dans un troisième tweet.

« 3. Permettons à ceux qui ont des prêts hypothécaires assurés de changer de prêteur lors du renouvellement sans avoir à faire une simulation de crise des taux d’intérêt hypothécaires. Les Canadiens pourront ainsi changer de prêteur pour obtenir le meilleur taux d'intérêt », ajoute la vice-première ministre et ministre des Finances dans un quatrième tweet.

Dans une vidéo publiée sur les médias sociaux, le gouvernement Trudeau revient sur ces réformes hypothécaires qu'il qualifie de « plus audacieuses depuis des décennies ».

Voici les points abordés dans la vidéo:

- « Les logements d'une valeur allant jusqu'à 1,5 million de dollars peuvent désormais profiter d'un prêt hypothécaire assuré. Cela signifie qu'un plus grand nombre de personnes peuvent acheter un logement avec une mise de fonds moins importante. »

- « Hypothèques assurées sur 30 ans pour tous les premiers acheteurs et tous les acheteurs de logements nouvellement construits. Diminuer les paiements mensuels et construire plus de logements. »

- « Pas de simulation de crise. Pour tous les détenteurs d'un prêt hypothécaire assuré qui souhaitent changer de prêteur au moment du renouvellement. Obtenir l'offre la plus intéressante et la plus abordable. »

« La mise en oeuvre d'une charte des droits des locataires et d'une charte des droits des acheteurs de propriété. Protéger les locataires contre les pratiques déloyales et rendre le processus d'achat d'un logement plus équitable et plus transparent. »

Pierre-Charles Jolicoeur, courtier hypothécaire chez JA Hypothèques, était de passages sur les ondes de LCN pour une entrevue avec Mario Dumont et il est revenu sur les annonces du gouvernement Trudeau.

« Ça peut être une bonne nouvelle, mais il faut juste faire attention à comment on va venir l’utiliser », a-t-il souligné.

Concernant les hypothèques désormais amorties sur une période de 30 ans, il explique que cela aura principalement une répercussion sur les paiements mensuels.

Le courtier hypothécaire prend l'exemple d'une hypothèque sur 25 ans avec un paiement mensuel de 1405 $. Sur une hypothèque sur 30 ans, il serait de 1285 $. Si cela peut paraître intéressant, il faut tout de même garder en tête que cela implique des dizaines de milliers de dollars supplémentaires à payer pour les personnes qui optent pour une hypothèque étalée sur 30 ans au lieu de 25.

« [L’amortissement sur 30 ans] est quelque chose qui devrait plus être utilisé quand les taux d’intérêt sont élevés. Mais quand ça va diminuer de nouveau, on peut peut-être envisager de se servir du fait que ça diminue pour venir raccourcir l’amortissement. Parce qu’en effet, ça peut être dangereux », analyse Pierre-Charles Jolicoeur.