Le gouvernement Legault espère quand même en récupérer une partie...
Fini le projet phare de Northvolt au Québec. Le gouvernement Legault a choisi de mettre un terme à son partenariat avec la filiale nord-américaine du géant suédois.
La décision a été annoncée par Christine Fréchette, la ministre de l’Économie, de l'Innovation et de l'Énergie. Elle estime que l’entreprise n’a pas su présenter un plan crédible pour relancer le chantier avant la date butoir du 1er septembre. Québec a ainsi décidé de retirer son soutien financier et le projet de complexe industriel à McMasterville et à Saint-Basile-le-Grand est officiellement mis de côté.
Des centaines de millions de dollars perdus
Cet arrêt brutal signifie que Northvolt renonce à près de 800 millions de dollars en fonds publics potentiels. Depuis le lancement en grande pompe du projet en septembre 2023, l’entreprise avait déjà encaissé 510 millions.
Le gouvernement du Québec a pour sa part essuyé des pertes considérables pour ce projet avorté, dont 270 millions suite à la faillite de la maison mère en Suède. La Caisse de dépôt a quant à elle perdu 200 millions.
Ce sont 470 millions qui sont perdus pour toujours. « Cet argent-là, on ne le reverra pas malheureusement », a confirmé Christine Fréchette.
À cela s’ajoute un prêt de 240 millions du gouvernement Legault pour l’achat du terrain. Au micro de l'émission En direct avec Patrice Roy, la ministre Fréchette a indiqué qu'elle croit que Québec pourrait récupérer cette somme qui atteindrait désormais 260 millions avec les frais et les intérêts.
Contrairement à Québec, le gouvernement fédéral s’en tire sans pertes. En effet, les fonds promis par Ottawa visaient exclusivement un volet du projet finalement abandonné.
Le gouvernement Legault sévèrement fustigé par l'opposition
Du côté de l’opposition, cette annonce du gouvernement caquiste soulève de vives réactions. Le libéral Pablo Rodriguez et le péquiste Pascal Paradis en dénoncent le « timing » puisque les projecteurs sont en ce moment braqués sur la commission Gallant et le témoignage du premier ministre Legault au sujet du fiasco SAAQclic.
Ruba Ghazal de Québec solidaire remet en doute la capacité du gouvernement à récupérer l’argent du prêt, fustigeant ce qu’elle qualifie de gaspillage « inacceptable ».
L'entreprise plaide encore sa cause
De son côté, Northvolt Amérique du Nord juge la rupture « regrettable ». Contrairement à sa maison mère, elle affirme ne pas être en faillite et a même déclaré à Radio-Canada qu'elle « disposait encore de ressources financières solides pour relancer le projet ».
Ce qui devait être le « projet du siècle » pour le gouvernement caquiste se solde par un échec retentissant et d'énormes pertes financières.
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