Mon Fric
Voici combien une famille de 4 doit payer pour bien manger.
Adobe Stock 

Voici combien une famille de 4 doit payer pour bien manger.

Des centaines de dollars chaque année.

Mon Fric

Mon Fric

Alors que manger tout court coûte de plus en plus cher, bien manger a bien sûr augmenté de prix. Il en coûte des centaines de dollars en plus si on veut s'alimenter de façon saine, rapporte La Presse.

Les Montréalais doivent payer 427 $ en plus depuis un an par année pour bien manger, selon le Dispensaire diététique de Montréal, qui calcule depuis plus de 7 décennies le prix du panier d'épicerie nutritif. Ainsi, à Montréal, il en coûte 1,17 $ de plus par jour par personne, pour un total de 8,90 $.

Bien sûr, les familles moins nanties écopent, comme elles dépensent souvent plus de 40 % de leur budget en alimentation. « Il faut donc avoir besoin de compétences culinaires », explique la directrice générale du Dispensaire de Montréal, Julie Paquette, en entrevue à La Presse.

Le panier nutritif est basé sur le fait qu'on cuisine la majorité de ses repas avec des ingrédients frais, en excluant les besoins particuliers. 

Une famille de quatre devra donc payer environ 13 000 $ par année pour un panier de base à Montréal. 

« Ce n’est pas surprenant et ça concorde avec que l’on entend des banques alimentaires qui n’arrivent plus à répondre à la demande », explique François Fournier, chercheur à l’Observatoire québécois des inégalités, dans des propos repris par La Presse. 

« C’est un bond très important et ça fait encore plus mal aux ménages moins bien nantis », ajoute-t-il.

Avec la hausse des loyers et de nombreux autres produits, la situation empire. « Il y a eu un déplacement entre les gens qui étaient en situation d’insécurité alimentaire légère vers une situation modérée ou grave », précise M. Fournier. Ainsi, plusieurs personnes doivent choisir moins d'aliments, ou des aliments de moins bonne qualité, ou ces deux options en même temps. 

« Les gens ont faim », résume M. Fournier. D'ailleurs, selon l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), l'insécurité alimentaire modérée ou grave au Québec a haussé entre 10 et 15 % entre mars 2020 et mars 2022. 

Source: La Presse