Voici comment les épiceries se font de l'argent grâce à l'inflation
Alors que de nombreux Canadiens en arrachent...
Mon Fric
Alors que de nombreux Canadiens partout au pays doivent courir les rabais et faire des croix sur certains aliments pour continuer à se nourrir, les épiciers font de leur côté de plus en plus de profit, rapporte le journal 24 heures.
Les détaillants au pays connaissent des profits record en ayant doublé leur marge bénéficiaire en comparaison avec la période avant la crise sanitaire.
Le PDG de Metro, Eric La Flèche, avait pourtant assuré lundi devant le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire (AGRI) qu' « on fait tout ce qu'on peut » pour donner les meilleurs prix possibles.
Mais Jim Stanfort, économiste et directeur du Centre for Future Work, n'est pas de cet avis.
« Au cours des neuf premiers mois de 2023, les détaillants en alimentation ont gagné 4,6 milliards $; à ce rythme, les bénéfices totaux pour l’année 2023 dépasseront la marque de 6 milliards $ », a-t-il fait savoir dans un mémoire qu'il a montré au comité.
En 2022, les bénéfices étaient de près de 5,7 G$.
« Oui, notre chiffre d’affaires a monté avec l’inflation. Oui, notre niveau de profit a monté, mais nos marges, elles, en pourcentage, n’ont pas monté », a affirmé M. La Flèche devant le comité. Or, les pourcentages des marges de profits ont doublé depuis le premier trimestre de 2020 où ils étaient de 1,7 %. Maintenant, ce taux est grimpé à 3,3 %.
Les salaires des grands patrons des chaînes d'épicerie ont également explosé durant la même période.
Ainsi, le PDG de Loblaws, qui détient Provigo et Maxi, a touché 8,4 M$ en 2022. En 2020, Galen Weston n'avait empoché que 3,5 M$, puis 5,4 M$ en 2021.
Chez Metro, Eric La Flèche a gagné 5,3 M$ en 202, alors qu'il n'avait gagné que 5,02 M$ en 2021.
Finalement, le PDG d'Empire Foods, qui détient notamment IGA, a gagné 8,65 M$ en 2022. Michael Medline avait gagné 7,49 M$ en 2021.