La mauvaise qualité de l'air au bureau pourrait vous rendre plus niaiseux

Alors que la pandémie a généralisé le télétravail, nombreux sont les Québécois qui ont hâte de pouvoir retourner socialiser au bureau, ne serait-ce que quelques jours par semaine. Mais selon une nouvelle étude, si la qualité de l'air est mauvaise à votre lieu de travail, cela pourrait vous abêtir, rapporte Urbania. 

C'est ce que concluent des chercheurs de l'Université Harvard dans une étude. Ainsi, le professeur Jose Guillermo Cedeño Laurent et son équipe de chercheurs ont fait des recherches dans six pays différents pour voir s'il y avait un lien entre une mauvaise qualité de l'air et les capacités cognitives des gens qui travaillent dans ce lieu. 

Ils ont ainsi conclu que, moins la qualité de l'air était bonne, plus cela jouait sur les performances des employés. Pour cela, ils ont fait faire aux participants plusieurs tests cognitifs. 

« Ce n’est pas une étude sur les mauvais bâtiments. Ce sont des bâtiments qui seraient considérés comme bons par n’importe qui dans le cadre actuel de la façon dont nous pensons à nos bâtiments », a précisé celui qui a commandé et supervisé l'étude, le Dr Joseph Allen. 

Ainsi, à travers 42 bureaux de six pays différents, 302 participants ont pris part à l'étude, qui s'est déroulée sur un an. Les chercheurs ont mesuré la qualité de l'air en fonction de la quantité de CO2 et de particules fines. 

Et selon le professeur Cedeño Laurent, les particules fines PM2.5 causent 9 millions de morts chaque année. Ces particules auraient également un lien avec la maladie d'Alzheimer, la démence et le Parkinson. Toutefois, l'étude menée par le professeur avait des sujets plus jeunes, avec un âge moyen de 33 ans. 

« Dans ce cas-ci, nous avons constaté que ces effets étaient présents dans une population beaucoup plus jeune. Lorsque la concentration quotidienne ou immédiate (de PM2.5 et de CO2) montait, la fonction cognitive baissait », a-t-il fait savoir à HealthDay. 

Et même si les bâtiments ont souvent de bons systèmes de ventilation, la fréquence de nettoyage et la qualité des filtres jouent un grand rôle. 

Avant de retourner au bureau, il serait peut-être opportun de parler à votre supérieur immédiat de la qualité de l'air de votre lieu de travail. Pandémie ou non, c'est important de pouvoir bien respirer !