Mon Fric
Une facture d'épicerie aussi chère qu'un paiement d'hypothèque  ?
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Une facture d'épicerie aussi chère qu'un paiement d'hypothèque ?

La nourriture coûte de plus en plus cher.

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Si vous avez constaté une hausse de votre facture d'épicerie, vous n'êtes pas les seuls. Un bachelier en travail social et détenteur d'un B.A.A Prévost a expliqué dans le Journal de Montréal que sa facture était aussi faramineuse. 

C'est dimanche soir qu'en compagnie de sa famille, la discussion a bifurqué sur le prix de l'épicerie, qui oscille souvent autour de 250 à 300 $ par semaine pour trois adultes, a noté Jonathan Brisebois-Lépine. 

Il évalue que la nourriture monopolise une grosse partie de ses revenus, et ce, même s'il va régulièrement chez Costco pour économiser et qu'il achète des légumes chez des distributeurs grossistes et dans des marchés d'agriculteurs. « Malgré le fait que nous cuisinons tout nous-mêmes, que nous achetons peu ou pas de produits déjà préparés et que nous portons attention aux spéciaux, rien à faire, on doit se rendre à l’évidence, l’alimentation monopolise une grande partie de nos revenus », résume-t-il. 

Il ajoute que la facture est encore plus élevée s'il reçoit des amis à souper chez lui. « Je ne remets pas en question le fait de dépenser pour créer des moments et des soirées entre nous (...), mais je questionne bien plus la proportion grimpante du coût du panier d’épicerie dans nos budgets familiaux », souligne-t-il. 

Ainsi, lors de discussions avec ses proches, il a réalisé qu'il payait souvent aussi cher en épicerie qu'en hypothèque. « Cette réalisation m'a choqué », résume-t-il. 

Il a également sondé ses collègues au travail et a réalisé que, pour plusieurs familles, la facture d'épicerie coûte aussi, voire plus cher qu'un loyer ou une hypothèque mensuelle. « Tout cela, sans prendre en compte les petits take out à la va-vite et une fois de temps en temps les soupers au restaurant », précise-t-il. 

« Trouvez-vous cela normal de payer autant pour simplement vous nourrir que pour vous loger et investir dans le milieu de vie que représente votre chez-vous », se demande-t-il ensuite. 

Ainsi, il pense aux familles plus vulnérables, qui doivent composer avec une explosion du prix des loyers et des maisons, en plus de devoir payer l'essence plus cher à la pompe. « Il se crée actuellement un fossé de plus en plus grand entre les riches et les moins bien nantis, phénomène accentué rapidement par la pandémie. J’ai peur de la précarité qui se généralise dans nos familles qui luttent quotidiennement pour joindre les deux bouts », craint-il. 

Lisez sa prise de position complète en cliquant ici.