« Ça va s’arrêter où? »
Après le tollé suscité par les mini agences, la SAQ fait à nouveau parler d'elle avec une autre série de projets pilotes.
Depuis quelques semaines, la SAQ explore de nouveaux créneaux pour relancer ses ventes. Dans un communiqué publié sur son site 29 juillet 2025, la société d'État a annoncé le déploiement d'autres projets pilotes visant à « renforcer l’expérience en succursale »
Les nouveaux concepts proposés:
Les détaillants en alimentation s'inquiètent
Un des projets pilotes déplait tout particulièrement aux commerçants du secteur alimentaire: la vente de sodas et de toniques dans six succursales. La SAQ présente cette initiative comme un service de « dépannage » pour éviter aux clients de multiplier les déplacements.
Dans les épiceries et les dépanneurs, on dénonce une incursion injustifiée sur un marché qui, jusque-là, leur était réservé. « Ça va s’arrêter où? La SAQ va se mettre à vendre du Coke et du Monster à l’entrée?», s’indigne Louis Tremblay, propriétaire de deux dépanneurs à Québec, en entrevue avec TVA Nouvelles.
Pour Samuel Bouchard Villeneuve de l’Association des détaillants en alimentation du Québec, cette stratégie empiète sur le territoire des petits détaillants: « Nous ne comprenons pas que la SAQ décide de concurrencer un de leur principal partenaire d’affaires ».
La tension est d’autant plus vive que les dépanneurs, eux, n’ont toujours pas le droit de vendre des prêts-à-boire contenant de l’alcool distillé, contrairement à la SAQ. Le marché des prêts-à-boire est en pleine explosion depuis trois ans et les détaillants alimentaires doivent se contenter de vendre des versions à base de malt.
Les commerçants se sentent une fois de plus désavantagés face à la société d’État qui bénéficie déjà de conditions privilégiées.
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