SAQ
Crédit photo: Adobe Stock / Capture d'écran photo LinkedIn

Un autre projet pilote de la SAQ ne fait pas l'unanimité

« Ça va s’arrêter où? »

Émilie Plante

Émilie Plante


Après le tollé suscité par les mini agences, la SAQ fait à nouveau parler d'elle avec une autre série de projets pilotes.

Depuis quelques semaines, la SAQ explore de nouveaux créneaux pour relancer ses ventes. Dans un communiqué publié sur son site 29 juillet 2025, la société d'État a annoncé le déploiement d'autres projets pilotes visant à « renforcer l’expérience en succursale »

Les nouveaux concepts proposés:

  • SAQ Express 2.0: Une offre restreinte de produits prêts à consommer, présentés par type (vins rouges, blancs, spiritueux) et non par origine, avec des horaires élargis, le tout, pour « mieux répondre au besoin d’instantanéité des clients les plus pressés ».
  • SAQ POP – Espace SAQ.COM: Un espace inauguré le 24 juillet sur l’avenue Mont-Royal Est misant sur des dégustations personnalisées et des conseils, avec commandes exclusivement en ligne.
  • Réaménagement de certaines succursales: Des succursales ont été repensées, avec par exemple des produits regroupés selon les préférences locales, la mise en valeur des catégories tendance et l'intégration d’une section « Alternative » pour une consommation responsable.
  • Tonics et sodas 1642: Vente en succursales d’une gamme complète de produits de la marque montréalaise 1642.
  • Boutiques éphémères dans certaines succursales: Une expérience aux couleurs des marques vedettes, avec des produits dérivés également disponibles en ligne sur SAQ.COM.

Les détaillants en alimentation s'inquiètent

Un des projets pilotes déplait tout particulièrement aux commerçants du secteur alimentaire: la vente de sodas et de toniques dans six succursales. La SAQ présente cette initiative comme un service de « dépannage » pour éviter aux clients de multiplier les déplacements.

Dans les épiceries et les dépanneurs, on dénonce une incursion injustifiée sur un marché qui, jusque-là, leur était réservé. « Ça va s’arrêter où? La SAQ va se mettre à vendre du Coke et du Monster à l’entrée?», s’indigne Louis Tremblay, propriétaire de deux dépanneurs à Québec, en entrevue avec TVA Nouvelles.

Pour Samuel Bouchard Villeneuve de l’Association des détaillants en alimentation du Québec, cette stratégie empiète sur le territoire des petits détaillants: « Nous ne comprenons pas que la SAQ décide de concurrencer un de leur principal partenaire d’affaires ».

La tension est d’autant plus vive que les dépanneurs, eux, n’ont toujours pas le droit de vendre des prêts-à-boire contenant de l’alcool distillé, contrairement à la SAQ. Le marché des prêts-à-boire est en pleine explosion depuis trois ans et les détaillants alimentaires doivent se contenter de vendre des versions à base de malt.

prêts-à-boire SAQ, capture d'écran SAQ.com
capture d'écran SAQ.com

Les commerçants se sentent une fois de plus désavantagés face à la société d’État qui bénéficie déjà de conditions privilégiées.

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Sources: TVA Nouvelles ,SAQ
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